NEWS : NOUVEAU TEAM RIDER !!!

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NEWS : NOUVEAU TEAM RIDER !!!

Nous avons le plaisir d’accueillir une pointure du big wave riding en SUP parmi nos team riders ! David Rodal Santiago, originaire de Tenerife, sera désormais équipé de SUP GONG pour rider les montagnes de houle qui viennent déferler sur son north shore.

 

David est un big wave rider très expérimenté dont le talent est reconnu dans le milieu comme en témoigne ses nominations aux Billabong XXL Awards. Il comptait parmi les premiers européens à être nominé à cette prestigieuse cérémonie et était le tout premier dans la catégorie Monster Tube. Il se consacre aujourd’hui entièrement à rider des grosses vagues en SUP comme il nous l’explique dans cet interview.

Bienvenue dans l’équipe David ! Commençons par le début 😉 Comment as-tu débuté le surf et quels sont les spots et les planches de surf qui ont fait le surfeur que t’es devenu aujourd’hui ?

Je viens d’un village du nord de Tenerife. Là-bas tout le monde surfe, certains depuis longtemps. Mon père et mon oncle ont commencé avec des planches en bois… J’ai grandi entouré de planches, donc commencer à surfer était quelque chose de normal pour moi. Comme mon père et mon oncle, j’ai commencé avec ces mêmes planches en bois… Je me souviens que la première planche que j’avais était très grande et épaisse, je pouvais à peine la bouger. Il m’était impossible de la faire couler pour un duck dive.

Aujourd’hui j’essaie de surfer le plus possible. Comme tous les surfeurs, je guète les conditions et je me déplace vers les meilleurs spots. J’essaie de surfer tous les jours. Si les conditions sont moyennes je sors sur de plus grandes planches. Maintenant je vis à Lanzarote où j’ai la chance de pouvoir surfer pratiquement tous les jours.

Comment as-tu évolué vers les vagues plus conséquentes ?

Dans la région où je vis, il y a toujours eu des surfeurs de gros. Nous les avons côtoyés très jeune et avons voulu les imiter. En grandissant, ils nous ont emmenés et on a pris des vagues de plus en plus grosses. Je me souviens de la peur qui nous traversait et des sensations que nous avions en prenant ce que nous pensions à l’époque être de grosses vagues. L’éloignement des spots par rapport à la côte contribuait pour beaucoup à ce mélange de sensations. Je me souviens aussi avec une affection particulière de la première fois que nous avons fait une session en “tow-in”. Nous avions vu ce procédé dans un magazine et avons décidé de les imiter, mais au lieu d’un jetski, nous avons utilisé un Zodiac, une corde et un palonnier pour tirer le surfeur. Nous avons presque perdu le bateau mais nous avons pu attraper 3 vagues !

Après ces débuts, quelles ont été les sessions clefs ? Celles où tu as franchi des paliers dans le surf de grosses vagues ?

Il y a eu beaucoup de sessions marquantes. Il y a surtout eu la découverte d’un nouveau spot où une session tient une place importante pour moi. Au nord de Tenerife, il y a un récif loin de la côte et encore plus loin du port où il est possible de mettre les jet-ski à l’eau. Nous en entendions parler depuis longtemps et l’observions depuis la terre ferme quand le récif fonctionnait. Nous y sommes allés plusieurs fois jusqu’à ce que nous apprenions les bonnes conditions pour pouvoir le surfer. Nous avons vu le potentiel incroyable que ce spot avait. On l’a surfé plusieurs fois et on s’est dit qu’on avait déjà atteint son plein potentiel, jusqu’à ce que des conditions idéales se présentent… vent parfait, direction parfaite…, mais selon les prévisions ça ne devait pas être plus gros que ce qu’on avait déjà surfé sur ce spot. Quand nous avons quitté le port, il n’y avait pratiquement pas de houle. Quand nous sommes arrivés sur place, la taille avait augmenté mais les vagues n’étaient pas particulièrement grosses. Les deux premières vagues n’étaient pas très grosses. Je pensais que la session n’allait pas donner grand chose. Comme c’était la semaine du carnaval, je me suis même déguisée en vache pour le fun avant de prendre une troisième vague… mais quand j’ai été lâché dans la troisième la vague j’ai réalisé à quel point c’était grand, j’ai pu me caler dans le tube mais à la fin ça a fermé et je me suis presque noyé sous le poids du costume… mais bon… ça valait le coup… hahahaha. Avec cette vague, j’ai été nominé pour le Billabong XXL dans la catégorie Master Tube, étant le premier Européen à le faire.

Il y a une autre session dont je me souviens particulièrement. C’était l’hiver dernier à Lanzarote. Un spot que nous avions déjà surfé avant. On savait qu’avec des conditions très spécifiques cela pouvait être incroyable… Nous attendions depuis des années et cet hiver toutes les planètes se sont alignées… direction, taille, vent. Nous avons commencé à essayer de droper à la rame, mais la taille ne cessait d’augmenter et le vent au large aussi. Il était impossible d’attraper une vague, alors nous avons décidé de faire du tow-in… c’était incroyable… des vagues parfaites et d’énormes tubes… . J’espère pouvoir scorer à nouveau sur ce spot.

 

Avec quelle fréquence as-tu des conditions pour surfer du gros ?

C’est bien connu que les îles Canaries ont des vagues puissantes. Par contre on sait moins qu’il y a de très nombreux spots avec de grosses vagues. C’est l’avantage de notre archipel, les spots sont nombreux et nous pouvons choisir une île ou l’autre en fonction des conditions. En hiver, je ne voyage généralement pas beaucoup en dehors des îles, nous avons beaucoup de bons endroits avec peu de monde et beaucoup d’autres restent à découvrir, donc nous avons beaucoup de travail ici 😉 . Ce que j’essaie de faire, c’est de voyager dans l’hémisphère sud en été, en particulier en Indonésie. Il y a plusieurs spots au Mexique et en Polynésie que j’aimerais surfer et j’espère y aller bientôt. En été, les vagues aux Canaries ne sont pas très grandes et les alizés n’aident pas.

Ton objectif principal aujourd’hui est de faire du SUP dans d’énormes vagues. Pourquoi t’es tu orienté vers le SUP plutôt que le tow-in ?

Faire partie des débuts d’un sport comme le SUP et vivre son développement dans les grosses vagues, c’est quelque chose d’incroyable et d’unique. J’aime essayer différents spots avec des vagues de toutes tailles mais surtout du gros avec des tubes pour montrer ce qui est possible en SUP. C’est une motivation incroyable pour moi.

Comment est-ce que tu t’organises lorsqu’une grosse houle est prévue ?

Nous sommes une équipe. Il y a des gens de diverses disciplines, du surf traditionnel, de la planche à voile et moi avec le SUP. Ensemble nous décidons où seront les meilleures conditions. Une semaine avant nous vérifions les possibilités. Au plus tard trois jours avant nous devons décider, au cas où nous devons nous déplacer vers d’autres îles. La logistique est compliquée puisque nous essayons toujours d’y aller avec au moins un jet-ski. Les spots sont généralement assez éloignés de la côte et le port le plus proche est à plusieurs kilomètres, nous utilisons généralement deux ou trois jetskis et un bateau d’assistance. Nous avons la chance d’avoir toujours le soutien de photographes locaux, qui sont très, très fous 😉 et beaucoup de ces sessions sont photographiées depuis l’eau… Nous les considérons évidemment comme faisant partie de l’équipe.

Quelles sont les qualités d’un bon shape de SUP pour charger de grosses vagues ?

Pour le gros j’utilise des SUP “guns”. Il s’agit d’un shape similaire aux guns traditionnels, mais avec quelques modifications mineures pour me lever en conservant de la maniabilité, de l’accroche et une bonne rame. Le volume est un peu déplacé vers le centre de la planche et il faut limiter l’épaisseur des rails en gagnant progressivement de l’épaisseur. Il s’agit toujours de planches en V sans concave.

Dans les petites conditions, je recherche la maniabilité et l’accroche comme pour un shortboard. Des tails fins et une largeur équilibrée et progressive pour permettre une bonne accroche dans les vagues verticales. C’est ce que j’ai le plaisir de trouver dans les shapes de Patrice.

A quoi ressemblera ton quiver GONG ?

J’essaierai d’avoir un quiver complet de 7,2 à 10 pieds pour pouvoir affronter tous les types de vagues. Les premières planches GONG à entrer dans mon quiver étaient la 7’2 x 24 MILF et une 7’2 x 24 de 65 litres Alley FSP pro model. Sur la version custom comme sur le modèle de série, le shape de Patrice est très réussi ! Elles sont rapides et hyper maniables. C’est ce qui se rapproche le plus d’un shortboard en SUP en termes de maniabilité et d’accroche.

Comment gères-tu le facteur peur ?

Au moment où tu surfes, tu ne ressens pas la peur. L’adrénaline est tellement forte que tu l’oublies. T’es concentré sur la vague. La peur tu la ressens lorsque tu sors de l’eau et que tu vois les photos. A ce moment tu te rends compte du risque réel. Les plus grosses peurs je les ai ressenties sur le jet-ski lorsqu’il faut secourir un partenaire… Tu sais que la vie d’un ami est entre tes mains… La tension est énorme.

Quel objectif t’es-tu fixé dans le surf de gros en SUP ?

Essayer d’être sur toutes les houles possibles 😉 … Même si j’apprécie également les sessions sur de plus petites vagues sur des spots reculés des îles avec peu de monde. Juste pour profiter du paysage et surtout des amis… Mais je dois reconnaître qu’il y a quelques endroits qui m’empêchent vraiment de dormir ! 😉 Je ne peux pas m’arrêter d’y penser, en attendant, j’essaye d’être dans l’eau autant que possible et de m’entraîner quotidiennement à l’apnée et à la salle de sport. La sécurité commence par la condition physique.

 

L’eau est ton élément. Quels sont les autres moyens qui te permettent d’en profiter ?

J’adore la pêche et la chasse sous-marine qui est un entraînement incroyable. Je pratique aussi la planche à voile, la natation et récemment je me suis mis à la wing… c’est un sport spectaculaire qui te garde en forme. En plus c’est une alternative pour les jours où il n’y a pas de vagues avec du vent. Il y a aussi toutes les possibilités qu’offre le foil, notamment en tow-in dans les grosses vagues… Les possibilités sont infinies… je crois que je vais y devenir accro aussi… 😉

Merci beaucoup

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