Planches de Surf

Le surf est à l’origine des sports de glisse. Même après plusieurs mutations, on retrouve son ADN dans chaque branche de nos pratiques nautiques.

Sens profond

Surfer se définit comme se déplacer sur une onde qui déferlera in fine. On pourrait rapprocher cette définition du mouvement perpétuel : tant que l’onde se propage, je peux surfer par gravité cette descente continuellement renouvelée.

Surfer c’est donc se sentir léger, comme dans une chute libre. On est porté par l’énergie de l’océan, ou plus exactement l’énergie de l’atmosphère appliquée et transmise à l’océan. Chevaucher cette énergie, c’est embrasser la nature dans ses plus grandes forces.

Les surfeurs les plus talentueux iront au-delà de cette expérience de la nature puissante en faisant de ce ride une expression de son âme. Chaque move, chaque timing, chaque ligne est une propagation de la réalité de chacun. Surfer c’est projeter son être profond, tout ce qui nous a constitué, sur une onde qui se vit comme l’émanation des énergies de notre terre.

Dès lors, quoi de plus poétique que d’exprimer notre histoire, jusqu’à notre génétique, dans un rapport direct aux forces de la nature, rapport dont naît le bonheur instantané et fugace de LA bonne vague.

Cette relation éclair avec la nature en mouvement nous donne à montrer ce que nous sommes.

L’accomplissement

Le surf est très certainement le sport le plus ingrat, mais aussi le plus exaltant. Le sport des dieux n’est pas une chose facile. Il se mérite. Et c’est de cette quête que naît une bonne partie du bonheur de surfer. Chaque session est un pas en avant, qu’on l’ait appréciée ou non. Le temps d’immersion est incontournable et finit forcément par payer.

Voyager

Sa pratique nous lance dans une quête infinie : on est toujours à la recherche des vagues parfaites, des meilleures conditions de vent, d’un spot au paysage magique.

La simplicité du surf en fait un de ses atouts majeurs : il suffit d’une planche et de quelques accessoires pour pouvoir surfer. Ça en fait un sport de glisse peu coûteux !

Si le surf est une discipline qui nous rapproche personnellement de la nature, elle peut aussi se pratiquer à plusieurs. Quoi de plus fun que de partager une session avec des potes au lever du soleil ?

La pratique du surf a de nombreux bienfaits pour la santé. Elle permet de se muscler : à l’eau, on passe une grande partie du temps à ramer. Cet effort sollicite tout le haut du corps, des bras aux épaules en passant par le dos et les pectoraux. Lors des takeoffs et sur une vague, on travaille beaucoup son équilibre et donc son gainage. Et bien entendu le bas du corps travaille à fond sur chaque vague. C’est un sport complet.

Comme de nombreuses autres disciplines sportives, le surf est un véritable remède contre l’anxiété : il favorise la sécrétion d’endorphines et l’évacuation du stress. Cet effet impacte aussi votre sommeil qui gagnera en qualité.

Enfin, la discipline a une répercussion immédiate sur l’organisme : les sels minéraux et autres oligo-éléments présents dans l’air et l’eau de mer apaisent les articulations, facilitent la circulation sanguine, dégagent les voies respiratoires, alimentent la peau…

Débuter le surf avec une planche rigide

Pour ceux qui vont connaître leurs premières heures de surf, l’Acidolly coche toutes les cases des attentes d’un débutant : rapide à la rame, de la longueur, du volume et de la stabilité. Des premiers takeoffs aux manœuvres plus marquées, l’Acidolly offre toutes les qualités d’un longboard moderne tout en restant compacte et évolutive. Ca part tout seul et elle est facile.

Pour ceux qui recherchent (un peu) plus de radicalité dans leurs débuts et qui ne veulent pas d’une planche typée longboard, la Batmob est parfaite ! Plus courte, réactive et rapide mais facile à la rame et au take-off, elle excelle aussi dans les petites vagues et permet des manœuvres plus « shortboard » que l’Acidolly. Reine de l’accélération, elle posera les bases d’un surf moderne et vous suivra pendant toute votre évolution, notamment pour son côté fun.

Comprendre les différentes technologies de nos planches de surf rigides.

Débuter le surf avec une planche gonflable

Enfin, pour ceux qui n’ont pas la place pour transporter une board rigide, notre gamme gonflable offre trois solutions :

• la Compact : Elle est parfaite pour les vagues d’été. Son petit gabarit la rend particulièrement accessible pour les enfants ou les poids légers.
• la Shortboard : Généreuse en volume, cette planche se démarque par sa maniabilité et sa rapidité qui poussent à progresser sans jamais se prendre la tête.
• la Longboard : Parfaite pour se lancer dans les mousses comme pour droper de loin, elle allie vitesse de rame et confort d’utilisation.

Le gros avantage de ces boards, c’est qu’elles trouveront toujours une place de choix dans votre quiver, même quand vous aurez progressé.

Débuter le surf avec une planche en mousse

On en trouve dans toutes les écoles de surf, c’est la planche pour débutants par excellence. La grande surface de son shape et l’abondance de mousse créent une board très stable et fun. Ces boards sont aussi très sécurisantes et abordables. Elles réunissent les conditions idéales pour trouver son équilibre et réaliser ses premiers take-offs. Et ce qui est génial avec ces planches, c’est qu’elles sont idéales pour les premières années de pratique mais que vous pouvez les conserver et les surfer quand vous aurez progressé !

• La Roller : Un shape à l’outline généreux et au volume important, une bonne longueur… c’est la planche parfaite pour vos premières vagues.
• La Sally Fitzgibbons : Modèle réalisé avec la surfeuse pro Sally Fitzgibbons, cette planche 7’0 (taille unique) est large, stable et facile à la rame. Son swallow tail génère une grande vitesse et vous offre un coup de boost dans les petites conditions.

• La Batmob pour sa capacité à générer une vitesse incroyable.
• La Shortboard inflatable vous aidera très longtemps dans votre perfectionnement, de vos premiers cutbacks (un virage arrondi vers la mousse de la vague pour temporiser une section lente) à vos premiers rollers (un virage très serré et vertical où l’on vient tourner sur la lèvre de la vague avec sa planche).
• Quant à l’Acidolly et la Longboard inflatable, elles vous serviront de longues années dans des conditions peu puissantes. Toutes deux permettent de s’éclater dans de beaux noserides. Leur facilité à la rame vous permettra de partir sur de nombreuses vagues !

Une question récurrente revient souvent : Mon enfant veut se mettre au surf. Quelle planche lui faut-il ?

On a souvent tendance à prendre en compte le gabarit de l’enfant en premier lieu, parfois à tort. Certains kids se retrouvent donc avec des planches souvent trop courtes et peu volumineuses, donc pas adaptées à leur niveau.

Il faut les considérer comme des adultes, donc au-delà du gabarit, il faut prendre en compte leur niveau et la fréquence des sessions. Les débutants manquent souvent de puissance à la rame, il faut donc compenser par de la longueur, une qualité essentielle pour attraper des vagues en toute autonomie.

Définir son niveau :

• Niveau débutant : N’a pas encore surfé ou commence à surfer. Nécessite encore des poussettes et l’aide d’un adulte pour partir dans la vague. Take off hésitant et trajectoire droite vers la plage. Dans ce cas, un longboard gonflable sera parfait.
• Niveau intermédiaire : Commence à prendre ses vagues seul et à les suivre, peu ou pas de virages sur la vague. Dans ce cas, il faut conserver de la longueur afin de l’aider à continuer sa progression. Une Acidolly ou une Batmob seront parfaites.
• Niveau confirmé : Totale autonomie, anticipe les séries, exploite parfaitement les faces des vagues et réalise des manœuvres. Dans ce cas, un shortboard est le meilleur choix en conservant un peu de surface au tail.

Exemple : Pour Loup, 7 ans, 25kg qui veut s’amuser avec son père dans les mousses et prendre ses premières vagues. Un shortboard gonflable 6’3 ou une Acidolly 6’4.

Ne surestimez pas vos capacités ou celles de vos enfants, comme évoqué plus haut, le surf est fabuleux. Mais beaucoup jettent l’éponge du fait du peu de réussite. Dans la grande majorité des cas, cela correspond au choix d’un matériel qui n’est pas adapté à leur niveau.

On utilise généralement un leash à la taille de la planche ou juste en dessous. Par exemple un leash de 7’ sur une 7’2.

En effet, les longueurs annoncées sont celles de la corde, à laquelle il faut ajouter les attaches. Et le leash s’étire sous tension, donc on a de la marge avant de prendre la board dans le nez.

Un leash à la bonne taille, donc assez court, vous protège moins des retours de board, mais il vous permet :

• de ramer et surfer plus vite. La différence est dingue.
• de récupérer votre planche plus rapidement. Donc de passer la barre plus vite.
• de gêner moins de monde car votre rayon de « nuisance » est réduit.

Il n’y a qu’à mettre un leash de 10’ sur une 5’6 pour comprendre ;-))))

Ce n’est que dans les très grosses vagues qu’on monte en taille de leash. Hors sujet ici…

Le diamètre est aussi un point important : fin on va plus vite mais on risque de casser au-dessus d’une taille d’homme.

Enfin, on le change tous les ans. C’est agaçant mais c’est votre gilet de sauvetage. Sinon vous êtes obligé de surfer avec un gilet de plaisancier homologué NF (mais naaan) ?

La question du pad se résume souvent à un choix esthétique pour looker sa board. Mais ce qui semble être un artifice pour les non pros est en réalité une aide précieuse.

Si le surf est « l’art du placement », il faut alors bien placer ses pieds sur la planche. Et quoi de mieux qu’un repère sensitif pour dire : « ok, je suis au sweet spot pour ce turn. »

Il y a 40 ans, on avait ce repère avec l’enfoncement qui se creuse sous le pied sur les planches en PU. Mais c’est un peu daté comme délire non ? On aime ou pas, chacun son choix.

Si les enfoncements vous semblent être une solution un brin moyenâgeuse, vous pouvez aussi ne waxer que les sweet spots : hummm… grand écart garanti… C’est looké, ça fait pro, mais c’est vraiment jouer avec sa descendance… ?

Coller des bons pads est donc indispensable. Ils diront à vos pieds s’ils sont bien placés ou non.

Encore faut-il bien les coller, et là on voit de tout.

Alors la règle est simple pour le tail pad : collé juste devant le plug de leash ! En clair, il doit être reculé à fond. C’est à cet endroit que vous aurez le feeling magique :

• pied sur le plat du pad pour les turns tranquilles.
• pied sur le kicker pour tout déchirer ou poper pour les reverses.
• pied devant le pad pour tuber.

C’est supra simple.

Pas de session sans wax !

Vous devez prendre deux pains de wax avec votre nouvelle planche. La première couche d’une wax dite base coat est faite pour créer une adhérence durable entre la wax d’usage (celle qui colle à vos pieds) et la planche. Donc il faut créer une grosse croûte de basecoat en forme de plots en waxant doucement à l’abri de l’humidité.

Une fois ce pain de base appliqué, vous utilisez le deuxième pain de wax, celui correspondant à la température de l’eau de votre spot. Suivez ce tutoriel pour bien waxer votre planche.

Cette technique permet d’en économiser car vous en mettrez deux fois moins que d’habitude les mois suivants. Veillez tout de même à appliquer un peu de wax (environ ¼ d’un pain) sur votre planche avant chaque session pour toujours garder le même niveau d’adhérence.

Les ailerons livrés avec nos planches sont suffisants pour les exploiter correctement.

Mais si on sait que 50% des performances d’une planche viennent des dérives, un pro voudra forcément ajuster le jeu de dérives à son gabarit, son style, ses goûts…

Certaines dérives favorisent la vitesse, d’autres les turns, d’autres l’accélération etc… Il y a des descriptions complètes sur leurs propres fiches produits. Une bonne lecture au coin du feu de camp ?

Si on résume :

• Les boards qui visent l’accélération : typiquement les fish, les gros swallow, et les Simmons en grandes tailles, sont souvent montées en twin avec des belles keels, ou en quad pour les déclinaisons modernes. Ces dérives favorisent la prise de vitesse en axant fortement le rail sur sa trajectoire.
• Les boards maniables avec un tail rond sont bien souvent en trifin, 2+1 (deux latérales et une centrale US réglable), ou en twin si la carène est affublée de channels pour guider les flux.
• Les boards gunny dérivées de planches aux tails pincés sont en single pour la pureté des lignes, ou en trifin pour la maniabilité. Le 2+1 (deux latérales et une centrale US réglable) reste le montage royal car il permet tout à l’envie.
• Les mini longboards sont en single pour la pureté des lignes (mais avec des perfs bridées), ou en trifin pour la maniabilité (mais on sort un peu du programme). Le 2+1 (deux latérales et une centrale US réglable) reste le montage idéal car il donne le plus de rendement à ces petits longboards.

Un montage 2+1 est un set-up de dérives composé de deux petites dérives latérales et d’une grande dérive centrale. On le retrouve sur de nombreuses planches de surf mid-length ou sur des longboards car il offre un excellent compromis entre la maniabilité d’un thruster et la stabilité d’un single fin (pour faire simple 😉). Vous pouvez affiner cet équilibre en ajustant la position de la dérive centrale comme expliqué ci-dessous.

Régler votre set-up 2+1

Tandis que les petites dérives latérales sont fixes dans leurs boîtiers, la dérive centrale peut se régler le long de son boîtier US. Bien que le rail de ce boîtier standard offre une large course de réglages, tout se joue sur 2 cm quand il s’agit d’un montage 2+1.

En effet, la base du bord d’attaque d’une dérive centrale sur un montage 2+1 doit se situer entre 0 et 2 cm de distance des tips des dérives latérales. Il suffit donc à l’aide d’une latte ou d’une ficelle tendue de vérifier la position de la dérive centrale par rapport à ces tips.

En choisissant 0 cm d’écartement, on favorise la mania.Réglée avec 2 cm d’écartement, comme dans l’illustration ci-dessus, À 2 cm on mise sur plus de stabilité pour une conduite plus coulée. Pour bien comprendre ce réglage, imaginez qu’il s’agit de l’empattement des roues d’une planche de skate. En réduisant l’écart entre l’axe avant et arrière des roues on obtient un skate très vif qui tourne sur place. Pour cruiser à la cool sur un skate de downhill, on utilise un empattement nettement plus important pour gagner en stabilité.

Si vous montez de plus grandes dérives latérales avec un tips plus reculé, il faudra également reculer votre dérive centrale. La règle est universelle.

Pour les montages 2+1, une plus grande centrale stabilise la planche et allonge les courbes. Des plus grandes latérales boostent la vitesse en courbe. On allonge les unes et pas les autres, ce sont des vases communicants : une grande centrale avec des grandes latérales c’est trop, votre planche sera ingérable.

La taille des centrales US : 6’’ à 9 en 2+1 et 8’’ à 11’’ en single (7’’ et 10’’ étant les références de chaque montage).

La matière des dérives est après le shape le point le plus important : il faut des fibres. La rigidité est la clef des bonnes dérives. Si vous montez en gamme, montez en rigidité. Et notez que des dérives en fibres sont réparables facilement en cas de choc avec un caillou par exemple.