Dockstart

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S’il fait un temps superbe mais qu’il n’y a ni vague ni vent pour mettre votre foil à l’eau en surf, wing ou kite, le dockstart est l’activité providentielle ! 

C’est ludique, sans pression, et bénéfique pour votre condition physique ainsi que votre technique de pumping. On vous conseille vivement cette activité, idéalement à plusieurs, parce qu’il faut bien quelqu’un pour filmer vos premiers essais hasardeux 

Mais ne croyez pas que le dockstart est réservé aux équilibristes et aux pros. Dans les bonnes conditions et avec les bons conseils la plupart des débutants parviennent à parcourir des distances respectables dès la première session, après une trentaine d’essais en moyenne. Voici quelques tuyaux ci-dessous.
  
Pump foiler : David, staff GONG, en Kluber HDCC, mât HM72 et set-up Sirus.

Choix du matos

La taille de votre front wing est naturellement déterminante pour que vos premiers essais soient couronnés de succès. Vous avez besoin d’un foil porteur à basse vitesse car à l’exception de l’inertie de votre départ lancé vous ne bénéficiez d’aucune assistance. Il faut aussi que l’aile ait une bonne glisse pour vous porter loin et faciliter le pumping.

 On se tournera donc en priorité vers des ailes à haut ratio (même si des sessions sur des ailes à ratio modérés comme une X-Over par exemple peut être très formateur) :  

  • La Curve H est la front wing la plus accessible car très tolérante à basse vitesse et facile à manier. Son haut ratio offre un excellent confort en vol.
  • La Fluid H brille par la facilité de son pumping car elle cumule vitesse, contrôle et réactivité. Elle va vite et son comportement dans les courbes est fluide et prévisible. Un peu moins permissive qu’une Curve H pour un retour de sensations très intense. 
  • La Veloce H qui pour une cadence de pumping un peu plus élevée délivre une vitesse stupéfiante sur l’eau. Un choix réservé aux foilers expérimentés.
  • La Veloce H Downwind développe un glide magique en pumping. Un excellent compromis entre une Veloce H qui promeut la vitesse et une Sirus dont le ratio extrême assure un plané record.    
  • La Sirus est la référence en pumping pour la qualité de son pumping, son accessibilité et son plané record. Un plané qui offre un précieux répit physique au profit d’un pumping parfaitement contrôlé. En Sirus le regard porte loin et les objectifs gagnent en ambition à mesure qu’on file sur l’eau !

Retenez qu’un profil porteur mais épais sera plus tolérant au départ en acceptant des vitesses très basses. Mais il sera plus difficile à pomper sur une longue distance. Là aussi le matériel est à calibrer selon votre niveau. Si l’aile est trop petite vous n’aurez pas la vitesse pour générer un vol, même éphémère, sur votre propre élan, surtout au début. On recommande donc du XL minimum aux gabarits moyens. Pour battre les records de pumping, les 3XL et plus sont évidemment à considérer indépendamment de votre poids.

   

Pump foiler : David, staff GONG, en Kluber HDCC, mât HM72 et set-up Sirus.

La taille du mât en pump foil

La taille de mât la plus efficace pour pomper est autour des 70 cm car vous êtes en relation directe avec le foil. Un mât plus grand vous donnera plus de marge mais sera plus technique à maîtriser. La déperdition d’énergie dépensée dans le contrôle vous fera perdre tout le bénéfice de la grande longueur.

La board en pump foil

Vous n’avez pas besoin d’une planche volumineuse qui vous encombrerait pour le pumping. Au moins vous avez de volume, au plus vous serez efficace au pumping avec une relation plus directe et instinctive avec votre foil. Vous avez besoin d’une board ultra rigide qui transmet 100% de vos intentions et de votre effort de pumping au foil. La Kluber HDCC est une board optimisée pour cette pratique. Pour autant, elle n’est pas réservée aux experts. C’est une des rares planches qui convient à tous les niveaux. Sur ce petit format on trouve naturellement sa position pour un vol

Les planches de kite foil comme la Kiwii HDCC, voire de surf foil, sont des formats qui peuvent également convenir. Les planches de surf foil ont l’avantage d’être faciles à ramer si vous chutez loin de votre point de départ. 

Privilégiez une planche en techno HDCC ou en sandwich PVC car les chocs avec le ponton sont fréquents et parfois méchants.

 

Pump foiler : Valentin, staff GONG, en Kiwii HDCC, mât HM77 et Veloce HDW.

Choix du spot

L’idéal est un quai flottant à hauteur d’eau qui permet d’avoir quelques mètres d’élan. Le quai flottant permet de laisser passer le tips de la front wing sous le quai lors du lancement. La hauteur du quai au niveau de l’eau permet de gérer facilement la profondeur du foil. Idéalement à mi-profondeur du mât avec de la marge pour la partie de l’aile qui passe sous le quai. Et bien sûr éviter le monde, que ce soit des baigneurs ou des plaisanciers, un foil peut voler seul sur des distances surprenantes…

Choisissez idéalement le bout d’un quai qui vous permet de partir en ligne droite sans devoir initier un virage dès le départ pour vous écarter du quai.

Evitez les algues, c’est détestable. Se faire stopper net après un beau départ est assez crispant…

   

Pump foiler : David, staff GONG, en Kluber HDCC, mât HM72 et set-up Sirus.

Le dockstart

C’est ici que tout se joue. Les meilleurs arrivent à se lancer quasi sans élan mais vous augmentez considérablement vos chances de réussite avec de la vitesse pour voler sur votre inertie dans les premiers mètres. Lancez vous avec au moins 2-3m de course. On se lance naturellement avec son bon pied derrière.

La difficulté est de prendre de l’élan tout en maintenant votre foil parfaitement vertical. C’est essentiel. Sauter sur une planche avec le mât incliné et c’est le plouf assuré. En avançant pendant votre courte course le long du quai, votre foil exerce de la pression sur vos mains. Vos mains pilotent pour ce court instant votre foil comme le feraient vos pieds debout sur la planche. Placez donc vos mains parfaitement sur la planche. La main avant à hauteur de la position de votre pied avant, voire un peu plus en avant mais pas plus loin que la limite du pad. Votre main arrière se place au tail et pousse la planche, toujours bien au centre. Quand le moment est venu de sauter sur votre planche, vos pieds prennent le relais sur vos mains. Ce faisant, la planche se déleste un instant et votre premier coup de pumping sera un pumping vers le bas, donc avec un appui sur votre jambe avant pour lancer le foil. La position de vos pieds doit être parfaite car le moindre écart va vous déséquilibrer et à cette faible vitesse il est très difficile de corriger le tir.

La réussite tient donc en trois points : vitesse, foil parfaitement droit et saut ultra précis vers votre stance.

 
Pump foiler : Valentin, staff GONG, en Kiwii HDCC, mât HM77 et Veloce HDW.

 

Chaque geste doit être parfaitement exécuté. Prendre de la vitesse dans la course d’élan fait souvent perdre de la précision dans les gestes. Restez donc concentré dans votre course et ça ira très bien, ou pas, mais ce n’est que de l’eau 😉

Si le départ est une réussite, la concentration doit se tourner immédiatement vers le pumping et la gestion de votre souffle, et ça c’est une autre paire de manches 😉 Et c’est tout l’intérêt de ce sport !!!

Vos commentaires

Envoyé par Kersten Vogel

For keeping your foil perfectly vertical find the right mast position, than the foil will rise (if it is big enough and you start with sufficient speed). Try to keep the foil at the start short under the water surface (you final push will so translated in more speed).

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