Evaluer la difficulté de passer la barre

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Avant de vous mettre à l’eau, il est bon de prendre la mesure du défi qui s’annonce.

La wing est un des sports de glisse les plus accessibles, à condition de le pratiquer sur du matos adapté et dans des conditions faciles. L’accès peut par contre être sérieusement contrarié quand la houle vient déferler directement sur votre mise à l’eau. Il faut alors “passer la barre”, ce qui peut relever de la promenade de santé par petite houle, ou plutôt évoquer le mythe de Sisyphe lorsque les vagues vous renvoient inlassablement à votre point de départ. 

On vous recommande deux choses : 

  • Lire attentivement notre How To : Passer la barre
  • Bien observer les conditions avant de se lancer : 

Il faut de l’expérience pour juger de sa capacité à passer la barre. Il faut savoir quand renoncer, et quand se lancer. Le métier rentre vite quand on est sur des spots exposés à la houle. Si ce n’est pas votre cas, voici quelques conseils pour juger de l’opportunité de tenter sa chance !

 

Wing foiler : Francesco, team rider GONG, en Stunt FSP Pro, Curve H 2X et Neutra Boom.

Un wing foiler averti en vaut deux. 

Par des conditions on-shore ou avec des vagues de courte période (qui cassent en permanence sans vous laisser de répit), ce qui parait faisable depuis la plage s’avère rapidement relever de la lutte une fois dans l’eau. Alors avant de vous mettre à l’eau, il est essentiel de bien analyser les conditions car le repli vers un spot plus abrité de la houle est peut-être votre meilleure option. 

Les éléments à considérer : 

  • La taille des vagues : C’est évidemment le critère numéro un de difficulté. De 0 à 50cm la sortie est facile. Quand on dépasse les 50 cm il faut un minimum de savoir faire mais il n’y a rien d’insurmontable. Notez qu’il devient déjà difficile de résister aux vagues et de simplement tenir debout avec votre équipement dans ces vagues. Dépassez la zone d’impact dès que possible, en nageant, ou à pied si possible, pour démarrer tranquillement au large. 

    Quand les vagues atteignent près d’1m ça se corse sérieusement. Il n’est plus possible de dépasser la zone d’impact à la nage, et encore moins en marchant. Il faut démarrer entre deux vagues, en mode flash éclair. Il faut donc être vif et précis. Sans trop hésiter car tenir dans des vagues d’1m est une sacré lutte, et la mer ne fatigue jamais. Donc à plus d’un mètre, à moins d’avoir des conditions favorables avec des vagues seulement par série, vous octroyant des périodes d’accalmies propices au départ, considérez un repli sur autre spot
  • La direction du vent : Si le vent est complètement onshore, des vagues d’un modeste demi-mètre peuvent vous empêcher d’atteindre la profondeur nécessaire pour démarrer, le vent vous repoussant continuellement vers le bord. Si le vent est plutôt side-onshore, s’éloigner de la plage pour trouver du fond sera nettement plus facile. Si le vent est side c’est encore plus facile car en cas de takeoff, vous serez rapidement sorti de la zone d’impact.
  • La fréquence des vagues : Si les vagues sont petites mais qu’elles déferlent continuellement elles vous empêcheront d’avancer. Chaque mètre gagné est rapidement perdu dans ces conditions. Si c’est gros, on dispose de peu de temps entre deux vagues pour se mettre sur sa planche et décoller.

    Sur les spots avec des vagues qui arrivent par série, il suffit d’attendre que le set soit passé pour tenter sa chance. Attention toutefois de ne pas traîner en chemin car lorsqu’il y a de la période, la taille des séries peut surprendre.
  • La pente de la plage : Une pente douce se traduit généralement par des vagues déferlant sur une zone plus étendue, et donc une sortie plus laborieuse. Alors qu’une plage avec une pente abrupte signifie que la vague cassera très près du bord (ce qu’on appelle un shorebreak). Si la fréquence des vagues est favorable (longue), il est plus facile d’entrer sur un spot avec de la pente et un shorebreak car on a rapidement assez de fond pour décoller. Attention toutefois à la série qui peut vous surprendre. Et il va sans dire que la combinaison shorebreak et vague de très courte période, n’est pas enviable du tout…
  • Des obstacles sous le vent : Si le départ s’annonce d’une facilité aléatoire et qu’une digue, des rochers ou des bateaux sont sous votre vent, on vous recommande de prendre une confortable marge de sécurité en remontant la plage. Ne tentez pas le diable si le pari est risqué. Une petite frustration vaut mieux qu’un gros bobo.

 

 

L’avis des locaux

Demandez conseils aux wing foilers autour de vous. Si vous êtes seul c’est rarement parce que vous avez trouvez un secret spot ;) Le fait qu’aucun wing foiler n’ait songé à naviguer ici doit plutôt vous alerter. C’est généralement le signe que le spot du coin est ailleurs.

Finalement, si les conditions ne sont pas favorables, et que l’option d’un spot de repli n’est pas sur la table dans votre région, il est toujours bon d’avoir une planche de surf ou de kitesurf dans son quiver ;)

 

Wing foiler : Bastien, team rider GONG, en Stunt FSP Pro, Ypra Surf-Freestyle et Neutra.

 

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