HOW TO : choisir votre pagaie sans se faire avoir !!!

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Voici la question type que l’on reçoit et la réponse de l’Ours en dessous. Les mythes ont la vie dure…
“J’utilise actuellement une pagaie alu/plastique et j’aimerais passer à autre chose. Je pensais prendre une pagaie en bois pour son charme et pour mon dos mais vu le SAV et les risques de casse ça me fait peur ; peux tu me conseiller, j’ai lu que les pagaies carbone sont très bien mais peuvent faire mal au dos ? J’utilise mon SUP principalement pour le surf et peu pour la balade.”
Voici la réponse de l’Ours :
“Pour les pagaies, on lit tout et n’importe quoi !!! Voici une analyse des facteurs dans leur ordre d’importance décroissant : Le premier facteur de traumatisme est l’intensité de pratique : si tu rides peu ou sans surexcitation, il n’y a aucun risque sauf si tu as déjà un souci à la base. Le deuxième facteur est lié à l’usage d’une mauvaise taille de pagaie : une pagaie longue sollicite fortement l’avant de l’épaule et la nuque, une pagaie courte sollicite fortement le milieu du dos et les lombaires. Le troisième facteur est la monotonie des usages : si tu fais toujours la même session avec le même matériel, tu vas droit à la tendinite. Il faut varier les attitudes, les parcours, les conditions et surtout changer de pagaie. Avoir deux pagaies n’est pas un luxe car ça permet de vraiment mieux s’adapter aux conditions, de varier tes postures et tes efforts, et si tu en casses une tu peux quand même aller rider ! Le quatrième facteur est le shape de la voilure : selon le shape de ta pagaie, elle va sortir plus ou moins légèrement de l’eau, elle va te demander plus ou moins d’efforts, plus ou moins de concentration, t’offrir plus ou moins d’équilibre. Tout ceci va conditionner tes postures et tes efforts. Par exemple, si tu as mal aux genoux, passes sur une pagaie avec un gros volume de voilure et tu auras une attitude bien plus stable et donc moins d’efforts dans les segments inférieurs. Surprenant ! Le cinquième facteur est la jonction voilure/shaft : cette jonction peut être un point dur ou l’inverse. C’est elle qui donne la transmission d’énergie du shaft à la voilure. Bien souvent les gens trouvent que des pagaies sont rigides alors que le shaft est souple mais que cette jonction est raide. Il faut donc bien gérer ce flex et son dynamisme. Avoir un peu de flex mais un fort dynamisme aide vraiment au take off (accélération) par exemple mais est très pénible sur des longues distances. Le sixième facteur est l’assemblage : la qualité d’un matériau est sans effet s’il est mal assemblé. En composite moderne, c’est flagrant. Tout le secret d’une bonne maitrise technologique d’un produit composite réside dans la parfaite maitrise de la combinaison des matières, dans la qualité des méthodes d’assemblage, dans la compréhension et la gestion des contraintes mécaniques. C’est un vrai travail de spécialistes. Le septième facteur est la matière utilisée : le carbone a des qualités indéniables, tout comme le bois, la fibre, les différentes résines etc… etc… Il ne faut surtout pas tomber dans les excès et les stéréotypes. Le carbone ne fait pas plus mal qu’autre chose à condition que son utilisation soit faite correctement et que tu sois bien conseillé par rapport à l’usage que tu en auras. Idem pour le bois qui ne casse pas plus qu’autre chose s’il est bien assemblé et choisi. Bref, c’est avant tout la compétence du fabricant qu’il faut juger. La matière n’est que ce qu’elle est. Un bon fabricant qui comprend ce qu’il fait aura toutes les chances de sortir des produits fabuleux. Donc prends bien en compte ces éléments et questionne les gens sur ces points précis. Tu verras vite si on te raconte des salades ;-)” Une question, de vraies réponse, c’est www.gongsup.com !!! Source : Team GONG SUP, stand up paddle pioneers !!!

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