FORUM : GONG et écologie !

Voici un post de l’Ours issu du forum GONG qui fait suite à une discussion sur le thème de l’écologie :
“Pour ce qui est des boards en Bambou, je crois qu’il faut faire très attention aux effets d’annonce. En effet, à mon sens il faut prendre en compte l’intégralité de la durée de vie du produit pour le qualifier de respecteux ou non, de la fabrication des matières premières aux dernières utilisations.
Donc, il faut proscrire les produits d’apparence bio mais qui sont une calamité à produire ou à mettre en oeuvre. En effet, il faut souvent mieux un produit un peu moins propre mais avec une durée de vie connue et redoutable que l’inverse. Idem, il vaut mieux un produit économe de par sa conception, économe en énergie, en temps etc… Prenons par exemple le mode de distribution des produits GONG.
Nous produisons au plus proche de chez nous, ce qui implique des couts de production souvent 30 % supérieurs au meilleur marché à qualité égale. Mais nos produits ne font pas le tour de la planète avant d’arriver sur l’eau. Cela a des implications du genre moins de risque d’avoir des enfants qui travaillent car nous allons dans les usines beaucoup plus souvent…. et bien d’autres choses. J’ai un fils et je suis donc sensibilisé à ce sujet et au dumping social en général Nous vendons de plus en plus, voir exclusivement, en direct. Pourquoi ? Parce que tenir un shop technique coute beaucoup d’argent pour une rentabilité négative en moyenne en France. Pourquoi alors continuer de passer par des shops, pas tous véritablement impliqués ??? Nous avons essayé et ça a été un enfer car rares sont les enthousiastes. De plus vendre en direct implique une redistribution des richesses plus équitable. Pour être shématique, disons qu’en passant par un shop, l’usine gagne 1/4, la marque 1/4 et le reste va au transport et au shop. En vendant en direct, la moitié de ce que paye un client va à l’usine et l’autre à la marque, plus un peu de port. Ne croyez pas que les gens dans les usines ne savent pas le prix d’un produit ! ils ont accès au web eux aussi et quand ils voient que certains vendent ce que eux produisent 4 fois le prix de sortie de l’usine, croyez moi que ces gens sont éceurés.
Faire des planches n’est pas une partie de plaisir. Les gens bossent dans la poussière, le bruit, les vapeurs, un rythme et des horaires dingues… Bref, ils vient tout cela beaucoup mieux si ils ont le sentiment que leur travail est reconnu. Donc un partage 50/50 entre la marque et les usines me parait plus juste. Vendre en direct, c’est probablement une forme de dumping technologique. Dans le cadre de GONG, je trouve cette distribution justifiée par le fait qu’on sait tous qu’un shop ne peut pas vivre de la vente de planches. Ce temps est révolu malheureusement pour tous. Son mix produit ne laisse donc pas la place à un choix réel dans les produits techniques alors que le web le permet par la mutualisation. Pouvoir choisir véritablement, c’est permettre au client de ne pas acheter par impulsion ou par effet de mode. C’est un principe durable de base. Vendre en direct, c’est aussi offrir la possibilité d’un vrai dialogue entre les acteurs de la marque et les utilisateurs. Cet échange est vital car en 30 ans nous avons vu le nombre de sports exploser dans nos shops. Quel vendeur peut se dire compétent dans chacun d’entre eux, sur toutes les marques de chacun d’entre eux ??? Quel shop peut payer du personnel aussi compétent ou alors en avoir suffisamment pour spécialiser chacun ???
Le rapport direct avec le concepteur est une richesse énorme. C’est ce qui permet aux clients d’acheter sur la base d’arguments de fond. Dès lors, les clients sont plus en confiance et moins enclins à douter de leur matériel. Je crois que la part la plus polluante de nos métiers réside dans le manque de durabilité de nos produits, de nos jouets. Ceci est vrai parce que produire implique des couts énergétiques et matériels très lourds pour la planète. Mais ce qui me fait peur c’est surtout le fait qu’acheter implique des couts démentiels pour la planète ! En effet, un consommateur occidental consacre disons 5% de son budget à ses loisirs. Son budget est généré par sa création de richesse qui pour la plupart est agressive pour la planete. Pousser les gens à consommer toujours plus implique de les faire travailler toujours plus et donc décupler le pouvoir polluant de chacun… C’est plus en répondant à cette problématique par des prix bas, des produits en béton, techniques et évolutifs, un partage des richesses équitable, un lien fort et direct avec les responsables pour renforcer la confiance, que je crois répondre à mon envie d’agir responsablement vis à vis de mon fils et de la nature. Pour finir, les protos GONG sont tous disponibles en structure bois. Mais ça n’est que le début…
L’Ours” Source : Team GONG, act now for the planet 😉