NEWS : OCTOBRE ROSE

A l’occasion de ce mois de sensibilisation au dépistage du cancer du sein, Ingrid Ulrich évoque comment le sport l’a aidé pour affronter cette maladie.
Ingrid est ambassadrice GONG en SUP depuis de nombreuses années. Son histoire et son combat contre cette maladie qui l’a touchée personnellement est évoqué dans un livre que nous vous présentions dans notre Magazine il y a quelques années. En ce mois de sensibilisation, elle nous parle des bienfaits physiques et psychologiques de sa pratique du Stand-Up Paddle sur son parcours.

Trouver la confiance en soi
“Pratiquer le SUP pendant la maladie m’a permis de garder le moral et on sait aujourd’hui que le moral agit sur le corps. Il y a le sport en lui-même qui m’a fait un bien fou. Il permet une meilleure estime de soi, un mieux- être, une confiance retrouvée mais également le soutien de cette communauté de sportifs que j’ai rencontré grâce au SUP. Elle m’a toujours soutenu et encouragé à ne pas baisser les bras.
Il est aussi prouvé que la pratique d’une activité physique régulière pendant et après un cancer diminue considérablement le risque de récidive, augmente aussi le taux de survie, et diminue les effets secondaires des traitements. Et je valide tout ça !”
Garder un certain contrôle
“Les traitements contre le cancer et les chimios ça décalque, aussi bien moralement que physiquement. C’est une lutte pour rester en vie. La fatigue est intense. Le cancer s’est imposé dans mon corps alors je ne voulais pas que la maladie et que les traitements prennent aussi le dessus sur ma vie. Donc je me suis dit que j’allais fatiguer moi-même mon corps. Moralement, j’avais l’impression de garder un certain contrôle.
Chaque jour, j’allais pagayer. Pas longtemps mais j’y allais. Quelques fois cela durait 10 minutes et pourtant j’avais tellement donné d’énergie que j’avais l’impression d’avoir traversé l’atlantique à la rame… mon défi était relevé et donc mon moral reboosté.”
L’association “Au delà de l’océan”
“L’énergie que je mets dans l’association “Au delà de l’océan” qui aide les personnes atteintes d’une maladie à se remettre au sport est née de mes rencontres. A l’hôpital j’ai rencontré des tas de nanas, des mamans, des plus jeunes, des plus âgées,… Nous sommes toutes la fille de quelqu’un qui ne veut pas nous voir mourir, nous sommes toutes l’amie de quelqu’un qui tient à nous… Bref, aucune de nous ne mérite de se retrouver là. Le SUP m’a fait du bien. Il m’a porté sur l’eau au moment où je croyais me noyer. Je ne me suis jamais posée la question du pourquoi. Aider son prochain est une chose que tout le monde peut faire et si le SUP m’a permis de garder la tête hors de l’eau, ça peut le faire pour d’autres personnes.”
L’importance du dépistage
“Il faut rappeler que la maladie peut arriver à chacune d’entre nous. Cela n’arrive pas qu’aux autres ! Quand on m’a annoncé la maladie, j’avais 39 ans. Je voyais défiler les campagnes d’Octobre Rose sur les réseaux sociaux et je me disais que c’était un truc pour les autres, et surtout un truc pour les vieilles, donc je n’y prêtais pas attention. J’aurais dû ! Car mon cancer aurait été pris en charge certainement plus tôt et les traitements auraient été moins lourds.
Donc une fois par an, il faut se faire palper les seins par un professionnel de santé et après 50 ans faire une mammographie. Octobre Rose permet de soutenir des associations qui aident les femmes malades et de financer la recherche mais il ne faut pas oublier le but premier qui est de sensibiliser et d’inciter à réaliser le dépistage du cancer. Alors prenez soin de vous et faites-le !
Je rappelle qu’une femme sur huit développera un cancer du sein au cours de sa vie. Ce cancer provoque 13 000 décès par an en France et est la première cause de mortalité chez les femmes.”
La réalisatrice Blandine Melouet a capturé dans une vidéo pour PLASMA ce qu’Ingrid évoque dans cet article.