ITW : LE CHAMPION DU BIG AIR SUR UN NUAGE !

Entré dans le team GONG il n’y a pas plus de 3 semaines, Julien Rattotti s’est visiblement bien adapté à son nouveau quiver puisqu’il l’a poussé plus haut que tout le plateau du Wing foil World Tour lors de la compétition de Big Air qui se déroulait à Pozo Izquierdo du 11 au 16 juillet !
Une performance remarquable de Julien qui devient ainsi le premier champion du monde de Big Air de l’histoire du sport. Un résultat obtenu avec la manière par Julien qui a dû passer par les qualifications pour rejoindre le who’s who du wing foil engagé. Parmi les favoris pour le titre en Big Air, on comptait naturellement le champion du Surf-Freestyle, Malo Guénolé, l’américain Chris McDonald ou encore Titouan Galea. Pourtant, c’est un spécialiste de la Race qui rafle le titre. Le nouveau champion nous livre ses premières impressions et clés du succès !

Quels sont tes sentiments après cette épreuve historique à Pozo ?
“Je suis super fier de ce que j’ai accompli sur cet event. Pour être honnête je ne m’y attendais pas du tout. Je n’étais même pas qualifié pour le Big Air. C’est vraiment fou d’accrocher le titre alors qu’il y avait de très solides candidats !”
Comment se sont passées les qualifications ?
“Il restait 8 places à prendre pour participer à l’épreuve. Les favoris comme Malo et Chris qui mènent le championnat Surf-Freestyle étaient qualifiés d’office. J’ai remporté mon heat de qualification et me suis retrouvé dans le tableau principal. Tout le monde était chaud et envoyait du lourd mais l’ambiance entre deux heats était vraiment relaxe entre les compétiteurs. J’étais donc assez détendu. Je n’avais pas de pression sur mes épaules ce qui était un avantage je pense. J’abordais les heats avec l’intention de m’éclater et advienne que pourra.”
T’étais sur quel matos pour tes heats ?
“J’ai fait toute la compétition sur ma Lethal FSP Pro. Sous la board j’avais le Mât HM 85, une Ypra S et un Stab Fluid H 38. Pour la taille de l’aile, la plupart des compétiteurs étaient en 4m2 malgré les 40 nœuds et plus. C’était aussi mon cas en Neutra UPE. Les wings UPE de la gamme conservent vraiment un très bon contrôle en plage haute. Ça ne bouge pas. On peut envoyer haut avec la vitesse et profiter du lift dans la descente car la structure conserve parfaitement sa forme.”
En parlant de descente, comment étaient les gamelles ?
“Haha, eh bien je ne me suis pas vraiment pris de grosses boites heureusement ! J’essayais d’être très propre dans mes sauts et les réceptions étaient finalement assez softs. J’en ai vu des belles par contre mais sans conséquences pour les riders. Tomber est aussi un art haha.”

Quelle était ta stratégie pour aller plus haut que les autres ?
“La règle du contest était simple. Il fallait aller haut. On pouvait booster notre score en exécutant un saut plus technique comme un front flip par exemple. Une approche adoptée par pas mal de participants comme Malo qui a envoyé quelques fronts spectaculaires. Le rapport était de 80% pour la hauteur, 20% pour la technicité du saut. Donc le premier objectif était clairement la hauteur. Pour aller haut il faut aller vite et trouver une belle rampe. Ce qu’on appelle un kicker. Les plus beaux kickers étaient très proches de la plage donc il fallait être efficace à l’accélération après le jibe. J’essayais ensuite de partir bien droit et de profiter à max du lift de la wing.”
En demi-finale tu rencontres justement Malo. Quelle était l’ambiance avant et surtout après le heat ? 😉
“Haha très bonne ! Avant et après. On a attendu le début de notre heat ensemble, assis au large sur nos boards. L’idée était de se faire plaisir. J’ai vraiment eu de la chance avec les kickers. C’est ce qui a fait la différence.”
Quel était ton saut le plus haut?
“Pendant la finale où le GPS m’a mesuré à 11,1 et 11,2 mètres sur mes derniers sauts. Au-delà du titre qui est un rêve, je suis vraiment content d’avoir pu montrer avec d’autres ce qu’il est possible de réaliser en wing foil. La progression du wing foil est vraiment folle. Et on en est qu’au début !”