INTERVIEW : LILOU DOUZAL !!!

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INTERVIEW : LILOU DOUZAL !!!

Lilou, ambassadrice GONG, a posé ses valises à Mayotte depuis 6 mois avec son compagnon. Elle nous raconte sa nouvelle vie rythmée par le travail, ses potes, et les sessions surf et balade que lui offre l’océan indien

 

Peux-tu te présenter stp ?

Je m’appelle Lilou Douzal, j’ai 29 ans. Amoureuse de la mer, je pratique le longboard depuis petite. Après un accident en 2011 en Guadeloupe, j’ai eu très peur de retourner à l’eau et c’est la pratique du stand up paddle qui m’a remise en confiance.

Depuis combien de temps es-tu à Mayotte, et où vis-tu exactement ?

Je vis à Mayotte depuis 6 mois, sur une petite île qu’on apelle Petite-Terre à quelques kilomètres de Mayotte (la grande terre.)

As-tu vécu un choc culturel en arrivant là-bas ?

Oui, déjà durant la descente de l’avion j’ai été étonnée de la sécheresse (période sèche à ce moment là) qui rendait les paysages très « africains » dans la représentation que j’ai de l’Afrique bien sûr. J’ai eu la bêtise de m’attendre à des paysages caribéens. Et ça n’a absolument rien à voir. Ensuite j’ai été choquée par la pauvreté évidemment, et les déchets. Je n’ai pas eu de véritable choc sur la culture Mahoraise en elle-même que j’apprends chaque jour à connaître un peu mieux.

Qu’est ce qui te plait le plus et le moins dans ta nouvelle vie ?

Je pense que clairement c’est d’être en maillot ou tenues légères H24. Je ne supporte pas le froid (j’ai toujours les pieds gelés en hiver et je me promène avec une couette). Ici je suis plutôt en osmose avec le temps ensoleillé ou même pluvieux tant que la chaleur est présente. Surfer sans combinaison c’est tellement cool ! Ensuite il y a mon salaire qui est plutôt attractif ici et je n’aurais jamais le même en métropole donc gagner bien sa vie au soleil je crois qu’il y a pire 🙂 Enfin, la beauté du lagon, je nage avec les tortues quasiment tous les jours. Le lagon mahorais est tout simplement merveilleux c’est un véritable havre de paix ; la richesse de sa biodiversité, le lagon de Mayotte est le premier en outre-mer à être décrété Parc Naturel Marin depuis 2010 ! En plus de sa barrière récifale, le lagon mahorais présente également une barrière corallienne interne. Donc les tombants sont à tomber ah ah ! Les points négatifs sont sans hésiter la précarité qui me rendent vraiment en colère et souvent impuissante, et également l’écologie ! Il y a des déchets quasiment partout sur l’île et c’est une véritable catastrophe pour le lagon justement. Certaines associations commencent à réaliser un travail de prévention de la biodiversité et de l’impact des déchets pour leurs îles auprès des habitants. Mais Mayotte semble souvent présenter un retard qui peut être agaçant quand comme moi, on aime que les choses avancent vite. Ça fait souvent réfléchir quant à nos plaintes que nous avions avant en métropole (qui sont dérisoires par rapport aux problèmes rencontrés ici). Le dernier point c’est l’insécurité assez présente sur l’île. Il règne une violence qui est assez flippante par moment. Donc il faut faire attention surtout quand on est une femme et ne pas faire n’importe quoi. Bien écouter les habitants sur les consignes à respecter pour éviter les problèmes. La violence c’est le fléau de la précarité. Tout est lié ici.
“Les enfants mahorais disent systématiquement bonjour dans la rue.”

Comment as-tu été accueillie ?

La population mahoraise est à mes yeux assez difficile à comprendre aux premiers abords. Elle paraît froide et distante et puis tout à coup tellement chaleureuse. Les enfants mahorais disent systématiquement bonjour dans la rue. La langue qui est le shimaoré peut mettre parfois une barrière. Mais dans mon travail j’ai pu notamment apprendre quelques phrases ou mots et il me semble que c’est quelque chose qui les touche quand je cherche à parler shimaoré ! Bon ils se moquent souvent gentiment et ils ont bien raison car mon accent est nul. La population est généreuse, par exemple si tu n’as pas à manger ou à boire au boulot, les gens te proposent de partager avec toi. J’ai ainsi pu goûter à des mets traditionnels mahorais.

Peux-tu nous décrire la vie que tu mènes là-bas ?

J’ai une vie plutôt saine. La nourriture est importée, peu d’agriculture à cause des nombreux vols notamment. Mais on se débrouille en trouvant toujours des fruits ou légumes pour manger équilibré. Actuellement nous sommes aussi confinés à cause du Coronavirus. Mais sinon la semaine c’est boulot, je bosse parfois les weekends pour des shooting photos. Ensuite on se couche tôt, on se réveille tôt, surf dès que possible, plage, sorties bateau dans le lagon, apéro ou repas avec les copains.
“On vit sur une mini île donc on va à l’eau dès qu’on peut.”

Quel matos as-tu emmené ?

L’équipe GONG m’avait préparé une pagaie PRO 100% carbone à ma taille pour le surf, et une deuxième pagaie PRO à + 15 cm pour les balades. Ensuite j’ai une 8’0 NFA FSP (je ne jure que par les NFA:-)) + Housse. J’ai une Couine Marie gonflable 10’6. (un package) pour nos balades dans le lagon. Mon amoureux un longboard 9’0 Moodrive WCKF.

As-tu souvent l’occasion d’aller à l’eau ?

Oui c’est la base ici, que ce soit pour surfer ou pour se balader dans une eau turquoise à 28°. On vit sur une mini île donc on va à l’eau dès qu’on peut.

Il y a de bons spots pour surfer, ou du coup c’est plutôt balade en SUP ?

Il y a un spot à côté de chez moi (j’ai choisi d’habiter là justement pour ce spot), une droite longue, pas très grosse (1m) glassy. Sur du platier. Le cadre est merveilleux dans une crique avec plein de tortues et de cocotiers. Comme nous avons des marées, elle n’est pas exploitable toute la journée, donc faut bien regarder les horaires mais j’avais l’habitude avec la Bretagne. Ensuite il y a des vagues au large accessibles en bateau, des petites bombes creuses sur du reef (dixit les copains). Je n’ai pas eu l’occasion encore d’y aller mais ça me donne bien envie rien que pour les photos. Il y a d’autres spots présents sur l’île notamment au sud qui dépendent de l’orientation du vent.

Tu es une ambassadrice GONG depuis longtemps, peux-tu nous dire ce qui fait que tu te reconnais dans notre marque ?

La première chose c’est l’honnêteté et la simplicité. J’ai beaucoup d’affection pour toute l’équipe qui est toujours disponible, à l’écoute. Je sais que je peux trouver une oreille et c’est très rare dans les entreprises de cette envergure. C’est souvent la course aux chiffres. Chez GONG il y a un esprit bienveillant, sans perdre le nord bien sûr mais c’est un peu comme une deuxième famille. C’est ce que je ressens. On partage les mêmes valeurs. Je ne suis personne, juste une nana qui aime la mer, passionnée de glisse, de photos et de voyages, je ne fais pas de compétition ou d’exploit, je ne suis pas la meilleure rideuse et je trouve ça chouette que des nanas comme moi aient une place dans le monde du surf. Je crois que ma sensibilité vis à vis de la nature et plus particulièrement pour la mer (que j’essaie de transmettre à travers mes photos) ont trouvé une place chez GONG.
“Vient ensuite la photo que j’appelle « témoignage ». Avoir un regard porté sur la préservation de la nature et de la biodiversité…”

Tu es passionnée de photo. Quel matos as-tu et qu’est ce que tu préfères shooter ?

J’ai un canon 5D Mark III ainsi qu’une gopro HERO 8. J’ai plusieurs thèmes qui m’intéressent, d’abord il y a les photos sous l’eau et sur l’eau, la photo de surf, la beauté de la vague, du lagon, du surfeur dans l’action, du coucher de soleil, de la belle nana. Vient ensuite la photo que j’appelle « témoignage ». Porter un regard sur la préservation de la nature et de la biodiversité ou bien un portrait ou une scène de rue l’idée étant de provoquer de l’émotion (choc, rire, tristesse ou peur). Le but est que la personne qui regarde ait envie de réagir, peu importe la manière.

Tu penses rester à Mayotte encore longtemps ou ta Bretagne te manque déjà ?

J’aime énormément la Bretagne, surtout pour ces étendues, la tranquillité de vie, les vagues, les gens aussi (ils sont trop cools les bretons !). Mais le temps l’hiver me pose un réel problème (j’ai grandi dans le sud) du coup la Bretagne ça sera plutôt en période de longues vacances pour le moment. Nous allons rester encore une année de plus et puis après pourquoi pas l’étranger, il y a pleins de coins que je souhaite explorer. Nous partons bientôt à la Réunion puis Madagascar cet été. C’est l’occasion de faire des beaux voyages dans l’océan indien quand on habite ici.

Un dernier mot pour finir ?

Si certaines ou certains sont intéressés par de plus amples informations sur les qualités de vagues à Mayotte ou la manière de vivre, vous pouvez me contacter je me ferais un plaisir de vous répondre. En attendant ce n’est pas faute de le répéter : restez bien chez vous, les vagues et les sessions il y en aura toujours. Copyright : Lilou Douzal

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