INFO : ASSOCIATION SEE SURF !!!

En 2017, nous vous présentions l’association See Surf. Son but est de développer un réseau d’entraide entre personnes valides et non valides, autour de la pratique du surf, et d’organiser des événements afin que les personnes atteintes d’handicap visuel puissent dépasser l’isolement parfois créé par leur situation.

 

“Avec le surf, tout est possible”. Une devise qui résonne comme un espoir pour bon nombre de mal et non-voyants depuis 8 ans. Cette association créée en 2012 par Claudy Robin, lui-même non-voyant suite à une maladie génétique survenue à l’âge de 9 ans, a pour but de faire découvrir la pratique du Surf pour les personnes atteintes (enfants, adolescents, adultes) d’handicap visuel. Pour cela, Claudy accompagné par les bénévoles de l’association, ont déjà organisé une vingtaine de journées d’initiation en collaboration avec le Lacanau Surf Club. Après une année 2020 compliquée, l’association lance une campagne de dons pour préparer l’année 2021. Ils ont besoin de vous.

 

Hello Claudy. Peux-tu nous raconter comment est née l’association See Surf ?

See surf a été créée à l’automne 2012, afin d’aller à la rencontre du surfeur non voyant brésilien Derek Rabelo, qui avait surfé la vague mythique de Pipe. Nous avions monté avec des potes le projet de la rencontre sur Hawaii en fin d’année 2012. Dans le même temps, je suis allé à la rencontres des instances fédérales du surf, lors de leur assemblée générale annuelle. Car dès juin 2013, nous avions le souhait et l’envie de faire découvrir le surf à des personnes en situation de handicap visuel, sur Bordeaux. C’est là que se trouve le siège national d’une des plus grosses associations pour déficients visuels, l’UNADEV Union National des Aveugles et Déficients Visuels. Ils avaient les adhérents nécessaires pour commencer les initiations. Lors de ma rencontre avec la fédération française de surf, le président du Lacanau surf club, Laurent Rondi, touché par ma recherche et ma demande, m’a proposé à titre gratuit de me mettre à disposition son club, les vestiaires, le matériel, leur club house, et un prof de surf brevet d’état afin que nous organisions notre première journée en juin 2013, qui s’est reconduite par une seconde session en septembre 2013. Un geste formidable car See Surf, n’avait aucune ressource, ni matériel, ni BE de surf, ni combis, ni planches, ni local.

Quel est le but/le message de l’association ?

Le but et le message de See Surf est simple. Apporter un message d’espoir pour les personnes atteintes de déficience visuelle. A savoir qu’il est possible malgré leur handicap et son isolement naturel, de pouvoir découvrir, s’initier, et de pratiquer le surf en toute sécurité, encadré par nos équipes de bénévoles .

 

Car le surf étant par nature un sport très visuel, See Surf a mis en place une stratégie et une pédagogie d’encadrement et d’accompagnement afin que tous nos see surfeurs, petits et grands, puissent s’initier au surf en toute sécurité.

Quels genres d’événements mettez-vous en place depuis 2013 ?

Depuis juin 2013, nous organisons plusieurs journées par an. Celles de juin et septembre sont réservées aux enfants, ados, et adultes mal et non voyants, et celle de juillet est plus particulièrement réservée aux enfants et ados d’un centre s’occupant d’enfants et ados atteints de déficience visuelle, venant de la banlieue bordelaise, le centre Alfred Peyrelongue.

Nous participons aussi a des initiation de sensibilisation à la découverte du surf avec des publics voyants et valides où nous les mettons en situation de handicap visuel avec un bandeau sur les yeux, ces moments sont de vrais moments de partages et d’échanges, entre nos see surfeurs, nos bénévoles, et les personnes qui souhaitent s’initier au surf en situation de non voyance.

Comment s’est passée cette année 2020 ?

En raison de la crise sanitaire, nous avons du nous résoudre à annuler toutes nos journées. Cela a été un vrai crève cœur. Mais du fait que nos see surfeurs ai besoin de contact pour surfer avec l’aide de nos bénévoles, il nous était impossible de mettre en  place les gestes barrières qui auraient pu permettre à nos see surfeurs de surfer. Cela fut donc une année plutôt compliquée pour toute notre communauté. Nous croisons les doigts et espérons des jours meilleurs pour 2021. Il y aura toujours des vagues, l’océan nous attend et nous tend les bras, à nous d’être responsables et de respecter les consignes sanitaires.

Cette campagne de dons a pour but de relancer ces événements ?

La campagne de dons pour 2021 a pour but de nous aider à financer nos journées d’initiation. See Surf ne fait payer aucune adhésion par principe. Nos journées d’initiation sont gratuites, et l’association, afin de garder une ambiance familiale lors de nos journées, offre depuis le début le repas à tous nos participants, see surfeurs, bénévoles et accompagnants. Il est important que nous soyons soudés et proches les uns des autres tout au long de cette journée.

Nous avons besoin également d’investir dans du matériel, comme nous l’avions fait en 2017 en achetant des SUP gonflables Couine Marie GONG, et plus récemment les planches de surf gonflables Couine Marie. Nous devons aussi nous équiper également de lycras de sécurité et d’autres matériels nous permettant d’être autonomes, d’où le fait de notre campagne de dons qui nous permet de récolter un peu de fonds afin de préparer nos journées pour 2021.

Pour quelles raisons avez-vous investi dans des planches GONG ?

En fait nous avons choisi la marque GONG pour plusieurs raisons. Tout d’abord, pour la renommée de GONG en terme de qualité de planches gonflables, avec un rapport qualité/prix inégalable. Ensuite, nous nous sommes rendus compte que les SUP Couine Marie de grandes tailles que nous avions n’étaient pas toutes adaptées à notre public. Après avoir réinvesti dans des planches plus petites, nous avons pu adapter notre pratique à tous nos gabarits de see surfeurs. Nous avons gardé quelques grands SUP, qui servent aux grands gabarits, qui ont besoin de flottabilité. Le volume généreux de ces planches est parfait pour nos see surfeurs. Nous utilisons les plus petites pour les petits gabarits, enfants comme adultes, de taille normale et moyenne. Donc avec tout notre panel de planches gonflables, nous avons un confort maximum pour l’accompagnement et la pratique de nos see surfeurs, et surtout adapté aussi à l’encadrement de nos bénévoles.

Evidemment, le côté pratique du gonflable est pour nous sa facilité de stockage. Ces planches sont faciles à gonfler et à entretenir.

De plus, la marque GONG est connue par pas mal de nos bénévoles qui surfent en planche rigide ou gonflable. Nous avons fais aussi le mascaret plusieurs fois. En kayak pour certains, et pour moi, en SUP Family à deux, et en pirogue. Il me semble que vous avez un ambassadeur chez GONG très connu du mascaret, un certain Manta man.

Les bénévoles tiennent une place importante dans l’asso. Peux-tu nous parler d’eux et comment ont-ils été amenés à s’engager dans l’association ?

Les bénévoles tiennent une place et un rôle importants, prépondérants et fondamentaux dans l’organisation de See Surf. Ce sont eux qui accompagnent nos see surfeurs à l’eau. Nous avons  fait une fiche d’accompagnement qu’ils reçoivent par mail avant chaque session, leur expliquant comment encadrer un see surfeur lors d’une session. Nous préparons les équipes en amont entre les bénévoles qui sont au nombre de trois pour un see surfeur. Nous devons être attentifs aux gabarits des uns et des autres en mettant les petits gabarits ensemble et vice-versa pour les grands. Tout ça dans le but d’obtenir des équipes qui soient les plus cohérentes et logiques possible.

Nos bénévoles arrivent de tous horizons. Pas besoin d’être surfeur. Il suffit simplement d’avoir l’envie et le désir d’apporter un peu de temps aux autres, car See Surf, est une association composée uniquement de bénévoles, le bureau et le conseil d’administration inclus.

Les bénévoles viennent de tous horizons socio-culturels. De tout âge, de 16 à 75 ans, du fonctionnaire à l’architecte au médecin, en passant par les professions libérales, les professeurs et commerciaux. See Surf reçoit et accepte toutes les bonnes volontés pour donner du temps et le désir de vouloir partager de bons moments avec nos see surfeurs.

Tu es surfeur également. Comment et quand as-tu débuté ?

Je pratique le surf depuis 2007. J’ai du stoppé le surf à cause de soucis de santé en 2015. J’ai pratiqué le mascaret sur la Dordogne lors de plusieurs sessions. J’ai eu la chance de surfer un peu partout sur notre territoire français et au Maroc sur Agadir ainsi qu’à Hawaii en 2013. Une super session avec Jérémy Florès, sur Waikiki beach, les plus belles vagues au monde .

Peux-tu expliquer ce qu’un surfeur mal ou non-voyant ressent quand il surfe ? Quels sont ses repères ?

Comme je dis souvent, une fois le take-off effectué, le surfeur non voyant se sent emporté par la vitesse de la vague puis de la mousse. La sensation est l’impression de marcher sur l’eau, et aussi de se sentir libre car en étant seul sur la planche, nous sommes des surfeurs comme tous les autres. A part notre handicap visuel, nous sommes en capacité d’être libres et de ressentir la sensation de glisse et de vitesse de la planche sur l’eau.

Peux-tu nous parler de la jeune Lou et de son fabuleux parcours ?

Lou à 13 ans aujourd’hui. Elle a été touchée à l’âge de 2 ans d’une tumeur au cerveau qui lui a fait perdre une grande partie de sa vue. Elle a du se battre durant quelques années contre cette maladie terrible, avec de lourds traitements. Lors d’une conférence que je donnais dans un centre pour déficients visuels, Lou est venue à ma rencontre avec sa maman, me disant qu’elle ne pourrait jamais surfer à cause de sa déficience visuelle. Je lui ai dis et certifié qu’elle pouvait surfer. Lou avait 7 ans, et dès 2014 elle a pu commencer à surfer avec nous. Je lui ai transmis et donné ma première planche de surf. Elle a continué à venir avec l’aide de ses parents à tous nos événements et journées d’initiation. Elle s’est accrochée et a fait preuve d’une incroyable persévérance. Depuis 2019, Lou est licenciée au Lacanau surf club, en formule loisir et compétition. L’an dernier, en septembre, elle a participé à ses premiers championnats départementaux de para surf où elle a fini première et championne de gironde dans la catégorie déficient visuel. Elle a par la suite participé au championnat de France de para surf sur Hossegor à l’automne 2019 où elle a terminé troisième de sa catégorie, ce qui lui a permis d’être retenue, qualifiée et sélectionnée pour participer aux championnats du monde de para surf en Californie au printemps 2020. Elle a terminé 4^ème , un super résultat après si peu d’années de pratique. Un joli palmarès, et un super parcours qui n’est qu’à son début.

See Surf a été créée pour cela aussi. Proposer un chemin d’initiation, de découverte et de sensibilisation. Puis passer par l’inclusion dans un club valide et fédéral, pour pratiquer en total immersion le surf en loisir et si envie en compétition comme Lou, qui s’est inscrite dans cette dynamique depuis l’an dernier.

Comment faire un don à l’association ?

Pour faire un don a See Surf, rien de plus simple. Soit par courrier avec un chèque à l’ordre de See Surf, à l’adresse suivante : See Surf, chez Claudy Robin, 33 rue Pierre Curie, résidence Pierre Curie, bâtiment C appartement 81, 33140 VILLENAVE D’ORNON France. OU EN PASSANT AUSSI PAR LE SITE DE SEE SURF VIA LE LIEN SUIVANT PAR LE BOUTON PAY PAL.

Dans le lien suivant faire un don a see surf : https://seesurf.fr/faire-un-don/