HOW TO : choisir les bonnes pagaies !!!

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HOW TO : choisir les bonnes pagaies !!!

Voici quelques points de réflexion qui peuvent vous apporter des éléments. Texte issu des propos de Patrice Guénolé sur le forum GONG SUP.
“A mon sens, l’avenir ne va pas que dans un sens. Bien au contraire, l’avenir est très multiple au sujet des pagaies. Il faut en premier lieu qu’elle s’adapte au programme : – une pagaie de surf doit avoir une pale énorme et un shaft court et raide à la mort – une pagaie polyvalente aura moins de surface et un shape plus élancé – une pagaie de progression aura beaucoup de volume au regard de sa surface et un shaft très doux – une pagaie de LD sera hyper nerveuse avec une répartition du dynamisme dans le shaft très étudiée et un volume de voilure minimum au regard de sa surface qui elle sera généralement importante et liée au gabarit et surtout à la puissance physique du rider. Aujourd’hui on me demande deux pagaies : – les gars qui SUPent depuis deux ans et plus en surf veulent des voilures de grande surface – les autres veulent le plus souvent une voilure très petite. C’est un pur constat. Dans ma découverte du SUP, j’ai eu les mêmes envies. En effet, la rame se construit, c’est quelque chose qui s’apprend et autour duquel notre corps s’adapte. Ca ne se fait donc pas en un jour. Au début, on a besoin de surface pour trouver de l’équilibre par l’appuis. Ensuite on veut de la cadence pour aller plus vite sans forcer plus. Et après on veut de la puissance pure pour une réactivité maximale. (Tout ceci pour une pratique surf). Cela correspond souvent à une évolution de la technique de rame en lien direct avec celle de surf, une modification des objectifs, et une évolution des performances physiques. A ce sujet, on constate qu’en phase 1, celle de la découverte, les jambes et le haut du dos bossent fort. En phase deux, progression, on vérrouille tous les rotateurs. Le corps se fige contre la torsion (plus d’obliques, de fixateurs jambes/hanches/dos). En phase 3, le corps apprend a se délier à bon escient. On contracte juste ce qu’il faut quand il faut et le reste du corps est détendu pour aller chercher de l’extension. Ces phénomènes sont primordiaux dans l’analyse de la rame et donc le choix de la pagaie. Physiquement, la phase 1 est celle des courbatures, du mal de nuque, des épaules douloureuses. La phase 2 est celle de la barre dans le dos, des trucs bizarres dans le ventre et du mal de genoux. La phase 3 suit une tension extreme du dos et des muscles postérieurs : les fesses en béton, les ischios, les mollets, la chaine des paravertébraux ultra tendus, etc… Tout ce qui retient le corps dans sa chute en avant à l’immersion de la pagaie est ultra sollicité en fin de phase 2. Il est temps de retrouver de l’appui pour aller chercher une extension complete et un équilibre dans les tensions entre les deux trajets de voilure : immergé et aérien. En effet, si on sait que l’appui à l’immersion va être franc, on pourra jeter le corps en avant avec moins de retenue. Du coup on pourra aller chercher plus loin devant et tirer plus loin derrière. Du point de vue de la technique de rame : – la phase 1 est celle des essais/erreurs. Tout est bon pour s’en sortir. – la phase 2 est celle du trajet court. On va chercher moins loin et on sort plus tôt (aux pieds en général). On augmente la cadence de rame. On fait beaucoup de choses dans un espace/temps réduit. L’équilibre est meilleur et on gagne en vivacité. – la phase 3 est celle où on gomme les repères pour chercher plus de performances. On augmente fortement les trajets, on ralentit les passages immergés, on focalise sur l’accélération. C’est une phase où on se crée des réserves de vitesse et de puissance. Les phases 1 et 2 sont acquises, donc à tout moment on revient sur ces savoirs anciens pour s’adapter. En cas de fatigue par exemple, on va revenir sur une technique de phase 2, voir 1. Rien n’est figé. Il faut suivre cette évolution globale du corps, de la technique et du quiver. La phase 4 : C’est celle qui nous rapproche de l’eau vive. Sur un SUP de 5′, hors de question de ramer comme sur une 8′. Il y a un monde entre les deux, tout comme en surf classique. Physiquement, l’effort est énorme. Les appuis sont à la fois fermes et dosés. Les vérrouillages rotatifs sont extremes. La phase de rame est d’une complexité folle et donc génératrice de fortes tensions qui doivent instantanément s’effacer dès le take off. La technique de la phase 4 est d’une précision extreme et utilise TOUTES les techniques en même temps. On rame en ligne, en S, en C, à 45°, très immergé, très court ou très long selon… C’est très complexe mais ça marche. Peu de gens sont arrivés à cette phase. Pour conclure, je voudrais dire que mon rôle de précurseur est de baliser le chemin de ceux qui entrent dans ce sport puis de les accompagner au mieux, simplement en leur disant ce que nous avons rencontré dans notre découverte de ce sport magnifique. Chacun fait selon ses feelings et se construit son surf. Il n’y a aucune règle, juste de l’adaptation à une évolution du sport et de chacun. PS : les longueurs de pagaies : Certains essayent en vain de démontrer des règles de calcul imparables. Je voudrais dire que c’est viable à condition de l’adapter aux 4 phases citées ci dessus. En effet, on constate que dans la phase 1 les gens rament mieux long et lourd. Dans la phase 2, ils rament un peu plus court et beaucoup plus light. Dans la phase 3, ils rament très court et moins light. Dans la phase 4, ils rament un peu plus long que dans les extremes de la phase 3, plus light et moins raide. En conclusion de la conclusion, mon sentiment est que seul un quiver permet une progression rapide et optimale. C’est mon job de dire cela mais c’est avant tout mon constat de SUPeur.” L’Ours Source : Team GONG SUP, the anti rules SUP company ;-)))

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