Choisir sa planche de Surf

Retour
Retour
  • How to
  • À terre
  • Surf
0
Choisir sa planche de Surf

Comment choisir sa board ?

 

La longueur de la planche

Elle facilite la rame tout en augmentant la glisse et l’inertie en surf. En dessous de 7’, les débuts sont plus complexes car la planche vire au moindre changement d’appuis et l’équilibre est compliqué pour un novice.

Les grandes questions sont :

  • Avez-vous de la place pour ranger et transporter votre planche de surf ? Une 9’ rentre partout, une 7’ passe dans une Twingo.
  • Voulez-vous surfer cool ou radical ? En dessous de 8’ les planches sont très vivantes alors qu’au-dessus de 9’ elles sont super cools.

Une planche plus longue (8’ et plus) augmente aussi les rayons de courbes, d’où la nécessité de la cabrer dans certains virages. Cela demande une technique spécifique qui s’apprend pas à pas mais cela offre aussi une glisse incomparable. Une grande longueur permet aussi de partir très tôt tout en ramant sans trop d’efforts une fois que la planche est lancée. Il est donc fondamental de garder de la longueur lorsque vous débutez.

Une planche plus courte permet des virages plus courts, voire de casser les courbes pour une conduite plus trash. C’est un autre style de surf, très dans la poche de la vague, en recherche d’énergie pour mieux la bruler.

Avec un bon niveau, la longueur n’est pas un très gros souci même si elle ralentit les virages. Elle apporte de la stabilité et permet de rider n’importe quelle taille de vague ce qu’une petite planche ne permet pas car elle sera plus exclusive sur son programme.

Les planches très petites, appelées shortboards, ont une vitesse de rame très faible. L’équilibre est précaire car il combine la gestion de l’instabilité AV/AR en plus de bâbord/tribord. Mais en prenant le bon volume et de la largeur, on peut envisager de surfer ce genre de planche sans être champion. Elles sont ultra réactives, hautes performances, et transportables.

La largeur de la planche

Avec l’épaisseur, elle conditionne l’équilibre et la portance mais aussi la maniabilité.

Vous devez vraiment embarquer de la surface et du volume au début. Cette largeur vous apporte un confort incroyable. Mieux vaut en avoir trop que pas assez au début.

Une planche de surf de 20’’ est une planche dite étroite. 22’’ est une planche “normale”. Une planche de 23″ est dite “large”. Ce sont des bons repères. Mais on peut aller très en deçà ou au-delà selon les besoins des programmes et des utilisateurs.

En effet, une planche étroite va vite généralement. A la rame c’est flagrant et plus la longueur est courte plus c’est flagrant. Mais en surf, ça n’est pas si simple. Dans des vagues très rapides, une planche de surf étroite est indispensable. Mais dans des vagues normales ou molles, la largeur génère de la portance et donc de l’accélération. Le préjugé sur la largeur qui casserait la vitesse est infondé dans 95% des sessions.

La réflexion est identique dans le rapport de la largeur avec la maniabilité. Bien souvent une planche large est plus maniable qu’une planche gunny. La largeur offre des appuis excentrés qui peuvent augmenter la maniabilité si vous êtes en mesure de la dompter.

L’outline de la planche

Cette courbe extérieure de la planche de surf reprend les éléments de longueur et largeur mais la manière dont le shapeur va joindre les 4 “coins” de la planche va tout conditionner.

On utilise souvent les données OFO (one foot off), mesures de la largeur à 30 cm de l’avant et de l’arrière. Cela donne de bons repères sur la courbe de l’outline.

Dans vos courbes marquées, le tiers arrière de l’outline fait donc souvent office de rocker. En conséquence, une forte différence entre le maitre bau (largeur maxi) et le OFO arrière mais aussi le tail donne une planche très vive dans les courbes. Elle va vraiment tourner très court. Revers de la médaille : elle sera difficile à contrôler. Un tiers arrière plus “droit”, “carré” sera moins maniable en courbes mais plus puissant.

En effet, plus le tail est large comparativement au maitre bau, plus la planche plane tôt et accélère fort. Ce sont des planches dites puissantes avec beaucoup de pied arrière.

De même, un nose pincé sera plus maniable car il y aura moins de longueur de rail dans l’eau dans les courbes. Par contre, il marchera moins bien pour les noserides mais sera plus rapide à la rame…

L’épaisseur de la planche

L’épaisseur maximum est une donnée importante. Une planche de moins de 2’’1/2 d’épaisseur est une planche fine.

Plus important encore est la répartition de cette épaisseur. Une planche très domée (au pont en forme de dome vu en coupe) sera souvent maniable mais instable. A l’inverse, une planche au pont plat sera généralement super stable mais très drivée et en demande d’appuis puissants.

Pour avoir un repère, sachez qu’une board plate d’un pouce plus fine au maximum qu’une planche domée est aussi stable en général.

Notez que la répartition de l’épaisseur dans la largeur est très importante donc mais la répartition dans la longueur est aussi cruciale.

En effet, une planche qui a peu de volume au tail est souvent maniable et contrôlable. A l’excès, c’est aussi une planche qui sera très sensible au placement des pieds. Un déséquilibre trop grand dans la répartition des volumes sera vecteur de comportements parasites et souvent cette planche se révélera mauvaise et brusque.

Et un arrière trop épais rend la planche facile et moins sensible mais presque impossible à faire tourner.

Le scoop de la planche

Il faut être vigilant sur la ligne de scoop (la banane). Il n’est en effet pas rare de voir des scoops absolument inefficaces.

Souvent, les idées de départ sont bonnes mais elles dérivent parfois. Par exemple, il n’est pas rare de voir des boards de surf avec une grosse spatule avant ou un gros kick. De bonnes idées poussées trop loin amènent souvent à de lourdes erreurs.

Un scoop doit être harmonieux et surtout en lien avec tous les autres paramètres du shape.

Le volume de la planche

La flottabilité est une donnée connue grâce à un certain Archi…

Mais l’expérience montre que nous faisons sans cesse de petites erreurs qui grèvent la flottabilité.

La règle veut que pour flotter très confortablement vous avez besoin de la moitié du poids du surfeur en litres. Si je fais 80kg, je serai easy sur 40 litres.

On conseille de retrancher 20% de plus que cette règle pour les experts. Je fais 65kg, il me faut 65 / 2 x 0,8 = 26 litres.

Et un bon 20% de plus pour les débutant : 65 / 2 x 1,2 = 39L.

Notez que le canard n’est pas un élément de l’équation. Vous devez certes passer la barre pour prendre des vagues, mais un débutant fait mal ses canards. Donc il aura tendance à prendre une planche beaucoup trop petite juste à cause de cette obsession du canard. Erreur fatale.

Bref, adressez-vous a de vrais connaisseurs, des gens passionnés. Fuyez les baratins commerciaux, les gadgets et les solutions miracles. Un vrai shapeur n’a pas besoin de ça pour vendre ses créations.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée.