NEWS : LE SUP AU-DELÀ DU SIMPLE SPORT !

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NEWS : LE SUP AU-DELÀ DU SIMPLE SPORT !

A l’occasion de la sortie de son livre “Une vie presque ordinaire”, nous avons le plaisir de revivre les aventures d’Ingrid en SUP que nous avions déjà évoquées dans notre magazine. Elle revient avec nous sur ses 2 expéditions réalisées dans des conditions extrêmes au Groenland en 2018 et aux îles Lofoten en 2020, son expérience d’aventurière et son soutien à l’association Au Delà Des Océans.

 

Bonjour Ingrid, tu publies en ce moment un livre intitulé “Une vie presque ordinaire” dans lequel tu racontes le parcours qui t’a mené à vivre deux aventures extrêmement intenses. Quelle est l’aventure que tu proposes à la personne qui lira ton livre ?

Tout simplement de vivre la sienne On a tous un endroit qui nous fait kiffer, dont on a toujours rêvé. Cette fameuse phrase “un jour j’irais là-bas!”, eh bien c’est cette aventure là qu’il faut faire !

Dans ton livre, tu évoques les énormes difficultés auxquelles tu as dû faire face: la maladie, des violences conjugales et un grave accident. On imagine mal comment trouver la force pour partir à l’aventure dans ces conditions. Qu’est-ce qui t’a permis d’y aller ?

C’est justement de ne pas avoir vécu la vie dont je rêvais qui m’a poussé à enfin réaliser mes rêves. On remet trop souvent les choses à plus tard, sauf qu’un jour il est trop tard ! Je me dis souvent que je n’ai pas galéré autant, que je ne me suis pas battu pour rester en vie, pour me contenter de laisser passer ma vie et mes rêves. Il était temps d’agir !

L’aventure fait rêver mais celles ou ceux à franchir le pas sont plutôt rares. A ton avis, qu’est-ce que fait que la plupart des gens renoncent à risquer une aventure de ce type ?

La peur certainement. La peur de l’inconnu et le manque de confiance en soi. Mais attention, cela ne veut pas dire qu’il faut partir la fleur au fusil. Toutes mes aventures ou défis ont été longuement réfléchis et travaillés en amont. Je pense que l’on écoute trop les autres et pas assez son intérieur. Ado j’avais certaines ambitions, déjà ce goût des grands voyages, des sports extrêmes et des aventures mais on m’a toujours dit : ce n’est pas pour toi… ce n’est pas pour une fille… ou c’est trop dangereux… ou tu n’y arriveras pas… alors je ne me suis pas donnée les moyens de les faire et après les étapes de la vie s’enchaînent et quelques fois vous enchaînent aussi…

 

Le découragement doit être inhérent à ce genre d’expédition. Comment as-tu géré ces moments ?

Non, je n’ai jamais été découragé. Dans la préparation de mes aventures, je prévois toujours plusieurs scénarios. J’étudie le maximum de scénarios catastrophes et je m’y prépare. Je donne tout pour y arriver mais si cela ne fonctionne pas, je passe du plan A au plan B ou au plan C et c’est que cela devait se passer comme ça.

On ne peut pas lutter contre certains éléments. Quand Dame Nature le décide, c’est elle la patronne. Et quoi qu’il en soit, il faut toujours tirer du positif de la situation, repartir avec autant d’énergie et d’enthousiasme et y trouver du plaisir et de la satisfaction, même si cela n’était pas le plan initial.

Donc tu n’es pas du genre à faire demi-tour ?

Vous allez rire mais rien que l’idée du demi-tour c’est quelque chose qui m’a beaucoup aidé dans les moments de mou. J’imaginais que ma vie d’avant me rattrapait, que si je faisais demi-tour j’allais me retrouver nez à nez avec mon ancien mari (nf violences conjugales) alors je peux vous dire que je ramais deux fois plus vite !

Il y a eu des moments difficiles c’est sûr. Je me souviens d’une nuit au Groenland où il a fait -38° dans la tente. C’était compliqué rien que pour faire pipi mais en même temps je me sentais tellement à ma place. Je n’ai jamais pensé une seule seconde à faire demi-tour. Ces conditions difficiles font partie de l’aventure et c’est ce qui l’a rend particulièrement excitante et intéressante.

 

Est-ce que cette expérience te sert aujourd’hui ?

Bien sûr, le dépassement de soi, la persévérance mais aussi la résilience s’appliquent à tous mes projets de la vie de tous les jours. C’est devenu une philosophie de vie pour moi.

Il y a aussi des moments d’euphorie. A quels moments t’es-tu dis “c’est pour ca que je le fais”?

Chaque projet, chaque aventure m’amène son lot de surprises et de belles rencontres. Cela commence en amont lors de la préparation et jusqu’au retour où je raconte mon aventure à mon entourage. A chaque aventure j’apprends un peu plus sur moi-même et sur notre planète (paysage, faune, flore, climat, population, culture, traditions…). C’est tout cela qui est magique. Mes plus belles rencontres ou moments d’euphories sont les moments passés sur l’eau avec les baleines. Ce sont les reines des océans.

Quand on te voit briser la glace avec ton SUP on se dit que t’es plutôt dans la catégorie poids lourd de l’aventure 😉 Quel genre d’aventure proposerais-tu à quelqu’un qui souhaite seulement s’évader quelques jours ?

On a pas besoin de partir loin ou dans des conditions extrêmes pour se déconnecter de notre monde où tout va très vite. La France regorge de lieux magnifiques et calmes où l’on peut partir quelques jours avec son SUP. J’ai un petit faible pour les gorges du Tarn en hors saison. Attention toutefois, il faut connaître les dangers de la rivière : siphons, rappel, etc). Les lacs aussi sont magnifiques et accessibles aux débutants. Chaque région possède un petit coin de paradis.

 

Est-ce que tu peux nous présenter les missions de l’association Au Delà Des Océans à qui tu reverses une partie des ventes de ton livre ?

Oui c’est un livre solidaire. Deux euros par vente sont versés à l’association AU DELÀ DE L’OCÉAN. J’ai créé cette association pendant la maladie.

L’association a pour objectif d’encourager les personnes malades ou en rémission du cancer à se remettre en forme grâce au Stand Up Paddle. Il est prouvé qu’une activité sportive diminue le risque de récidive. Ces séances d’initiation sont gratuites. Elles ont pour objectif d’inciter les personnes malades ou en rémission à sortir de chez elles, de les aider à se réapproprier et aimer leur corps, à leur montrer les bienfaits du sport pendant les traitements, à partager un moment avec d’autres personnes, mais aussi à sentir les bienfaits de la mer et de la nature qui les entourent.

AU DELÀ DE L’OCÉAN intervient également dans les évènements sportifs et manifestations diverses, dans les écoles et entreprises afin de sensibiliser et d’inciter les femmes à faire le dépistage du cancer du sein. Plus la maladie est prise en charge tôt, plus le taux de survie est élevé.

On mérite tous de vivre. Les femmes qui viennent me voir sont souvent mamans et/ou la chérie de quelqu’un, ou tout simplement l’enfant de quelqu’un, quel que soit l’âge. C’est une évidence pour moi de partager mes moments de bonheur sur un SUP, ma passion, avec des femmes qui n’ont jamais demandé à être malades, et que personne ne veut voir partir. La joie amène la joie, les rires amènent les rires et si mon expérience de malade peut les aider, alors autant profiter de tout cela.

En fait, je fais un peu la loi de la positivité mais à l’envers. Je reçois des personnes blessées, affaiblies, en colère et mon objectif est qu’elles repartent dans un esprit positif. “Un mental positif produit des sentiments positifs et attire des événements positifs”. C’est ce qu’il faut pour faire face à un cancer, en plus de tout le protocole médical.

As-tu déjà un autre projet en tête ?

Il va me falloir plusieurs vies pour réaliser tous mes projets ! Un cancer ça secoue. Je veux profiter de chaque instant de ma vie qu’il me reste à vivre. Entre me perfectionner au Yukulélé, lancer ma marque de bijoux, me mettre au wing foil, profiter avec mes filles, passer quelques diplômes pour envisager ma reconversion professionnelle et partir à l’aventure sur mon SUP, l’année va être bien remplie.

Pour les aventures en SUP, début de l’été prochain, j’ai prévu de partager mon paradis en proposant à 5 personnes une petite aventure en stand up paddle au Groenland.

Ensuite, place à mon aventure solo. J’irais vivre seule durant 1 ou 2 mois sur une petite île au nord du Groenland. Il me faudra plusieurs jours de rame pour y arriver. Une fois là-bas, j’installerai ma tente et mon camp de base. Mon programme consistera à découvrir les différents glaciers et les merveilles de la nature environnante. Je pécherai pour me nourrir et aussi je ne ferai rien. Juste regarder les icebergs à la dérive. Ce sont des instants magiques. Et si parfois je m’ennuie, j’apprendrais à parler baleine pour me faire quelques copines !

Avant cela, il y aura certainement d’autres aventures si la crise sanitaire le permet, mais ça à l’air encore compliqué.

 

Revient-on vraiment quand on part ? Il semble qu’une expédition en appelle forcément une autre.

J’ai la chance d’être une grande rêveuse et donc d’être toujours un peu ailleurs dans ma tête. Je passe mon temps libre à organiser des aventures en SUP, à étudier des cartes, à étudier des rivières, à étudier des côtes pour y trouver des plages pour bivouaquer… Certaines aventures sont prêtes, y’a plus qu’à y mettre un coup de pagaie mais avec la crise sanitaire, il faut être encore un peu patiente…

Je te propose de terminer par ta plus belle photo de SUP, ever !

Difficile, car les plus belles photos sont dans ma tête ! 😉 Mais j’aime celles-ci car elles ont un goût particulier : je suis au 70° Nord sur mon Stand Up Paddle et je suis la seule à être aller aussi haut en SUP.

 

Comment peut-on faire pour se procurer le livre ?

En me contactant par mail gridulrich@hotmail.com ou en cliquant sur ce lien qui renvoie vers une plateforme de paiement : https://www.leetchi.com/c/ingrid-ulrich-le-livre

Merci

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