MATOS : TAIL PAD

Equipez-vous d’un tail pad pour accompagner votre board. Il vous sera d’une grande utilité, que vous soyez débutant ou expert, on vous explique pourquoi ?

Le pad est un élément essentiel pour tout type de planches. Également appelé “grip de surf”, il sert à bien positionner son pied arrière au-dessus des dérives, appuyer plus dans ses courbes pour aller chercher des rollers à midi, protéger la board lors de canards… Autoadhésif, il faut faire bien attention lors de la pose de le coller au bon endroit !

Qu’est-ce qu’un pad ?

Le pad est apparu dans les années 70 grâce, notamment, à deux légendes des sports de glisse, Tom Morey (inventeur du bodyboard) et d’Herbie Fletcher (et oui, le papa du fameux Christian Fletcher précurseur du surf aérien). Morey et Fletcher père ont largement contribué au développement des pads sur la scène internationale.

Le pad a donc très vite trouvé sa place en tant qu’élément incontournable sur une planche de surf. Assez “simple” en apparence, sa fabrication demande des connaissances : il est fabriqué en mousse EVA avec une face auto-adhésive.

Le pad permet un meilleur grip aux pieds, ce qui limite fortement les risques de voir votre pied déraper lors d’une manœuvre plus engagée. Le pad reste doux pour la combi, protège la board des appuis et limite par la même occasion votre consommation de wax ! Il existe beaucoup de modèles différents qui varient par leurs tailles, leurs formes, leurs textures…

Pad or no pad ?

La question du pad se résume souvent à un choix esthétique pour looker sa board. Mais ce qui semble être un artifice pour les non pros est en réalité une aide précieuse.

Si le surf est « l’art du placement », il faut alors bien placer ses pieds sur la planche. Et quoi de mieux qu’un repère sensitif pour dire : « ok, je suis au sweet spot pour ce turn. »

Que l’on soit expert ou débutant, il sera forcément utile. Pour un débutant, il permet de savoir exactement où positionner son pied arrière. Il permet d’avoir un repère visuel et sensitif. Et quand on sait que pour avoir un maximum de maniabilité, le pied arrière doit être placé juste au-dessus des dérives, un pad vous aidera en premier lieu à faire tourner votre planche.

Pour un expert, c’est l’assurance de pouvoir pousser au maximum ses manœuvres sans risquer de glisser.

Les différentes parties du pad :

Sur une planche typée shortboard, il est très fortement conseillé de mettre un tail pad. Avec ce type de planche, on appuie plus fort sur le pied arrière et les manœuvres sont plus verticales.

Le kick tail, partie surélevée du pad (la partie la plus proche du tail de la planche), va donc permettre de mieux caler son pied (pendant des manœuvres ou des canards, lors de la remontée à la surface). Le pied étant “calé”, il n’y a pas de risque de voir votre pied déraper durant le trick.

Plus le kick tail est relevé, plus vous pourrez caler votre pied et appuyer à l’arrière. Donc, si vous voulez engager vos manœuvres, privilégiez un kicktail plus important.

Partie centrale du pad, l’arch bar est généralement un peu plus épaisse que les parties latérales du pad. C’est un autre point d’appui et repère pour le pied arrière.

L’arch bar reprend la forme de la voûte plantaire de votre pied, le pied vient donc parfaitement se caler dessus pour plus de confort, plus d’accroche et pour un meilleur point de repère.

Certains pads seront plats car ils n’auront pas d’arch bar. Simple question de confort, on aime ou pas !

Il faut adapter le choix de votre pad en fonction de la forme de votre tail (square tail, squash tail, swallow tail, round tail). Les deux vont de pair ! Un tail pad non adapté ne vous permettra pas d’exploiter convenablement cet accessoire.

Les pads sont parfois découpés en plusieurs pièces (l’arch bar et les parties latérales sont par exemple séparées sur un “trois pièces”) pour s’adapter au shape du tail.

Un pad en plusieurs parties (deux, trois ou même quatre) permet d’avoir plus de marge entre les deux pièces du kick tail et donc de s’adapter à des tails plus larges.

Un pad en une seule pièce est idéal pour des boards au tail étroit.

Les différentes textures de pad

On retrouve deux différentes catégories de textures de pad.

• “Soft”, “Skinny”… ces pads entièrement lisses ont plusieurs appellations en fonction des marques. Ils ne sont pas agressifs pour les pieds mais accrochent énormément.

• “Warp”, “grooving”, “diamond”… cette catégorie affiche beaucoup plus de relief que la première. L’accroche est encore plus importante car la surface du pad n’est pas linéaire.

Où et comment l’installer ?

Déjà, on colle son pad sur une board neuve ! C’est une colle contact, le pad va adhérer sur une surface propre et lisse, il faut donc bien appuyer lors de la pose ! C’est primordial. Quand une planche a déjà été waxée, c’est l’enfer : elle restera toujours grasse. Alors dans ce cas-là, préparez l’essence F, et de l’huile de coude.

Une fois que la surface est propre, on s’assure de coller le pad au bon endroit : c’est-à-dire juste devant le plug de leash ! Une fois que vous êtes certain d’avoir trouvé la bonne position, collez en premier l’arch bar. Ensuite, collez les parties latérales une par une. À chaque étape, veillez à appliquer une forte pression sur votre pad fraîchement installé.

Et pour le front pad ?

Encore marginal il y a 5 ans, il est en passe de devenir incontournable avec la mode des airs. Un front pad se place au milieu d’une board, à l’endroit où l’on prend appui avec son pied avant. Il est bien moins répandu que le tail pad mais se montre très utile quand on veut avoir une accroche optimale. Le front pad révèle tout son potentiel lors de tricks aériens ou lors des transferts de poids importants et surtout permet de beaucoup moins waxer sa board !

Où le placer ? C’est assez simple parce qu’il est long, donc on a de la marge. En général, on considère que le sweet spot du pied avant pour les turns est entre le tiers arrière et le centre du front pad. Car dans les moves vous aurez tendance à avancer, soit en réception, soit pour tuber. En revanche, votre pied ne reculera jamais derrière ce sweet spot. C’est insurfable.

Vous avez collé le tail pad, alors mettez votre pied au centre de celui-ci et avancez le pied avant jusqu’à votre stance naturel. En général, ce point est le tiers arrière du front pad. En réalité, c’est facile de le placer sur un shortboard donc sur un mid length, c’est au même endroit. Ça paraîtra un peu reculé mais c’est normal. Et vous pouvez en coller un deuxième devant si besoin.

Shortboard, fish, longboard, quel modèle ?

• Shortboard : Le tail pad d’un shortboard se veut assez étroit, notamment au niveau du kick tail. Comme pour chaque pad, il s’adapte à la morphologie de la board. Le pied arrière du surfeur ne va pas trop bouger, il sera bien ancré sur le pad.

• Retro/fish : Généralement, avec une planche rétro, on va principalement effectuer des longs turns bien amples. Donc l’accroche est un peu moins nécessaire. Il n’y a parfois pas de kick tail pour les boards qui ont un fish tail. Il gênerait la glisse et l’évolution plus qu’autre chose.

• Longboard : Le tail est beaucoup plus large et long sur un longboard. Le surfeur va avoir besoin de plus bouger, notamment en latéral avec des pas croisés, et donc avoir un tail pad adapté est nécessaire.

Entretenir son pad :

Les frottements à répétition, l’eau salée, le sable, le soleil… Un pad peut se décoller, généralement aux extrémités. Rien de grave si vous intervenez rapidement, une goutte de colle forte suffit à régler le problème.

S’il est trop tard, pas d’inquiétude, un pad s’enlève et se change !