INTERVIEW : TITOUAN PAJOT, WATERMAN PASSIONNÉ ET NOUVEAU TEAM RIDER GO

À 17 ans, Titouan Pajot est déjà un expert des sports de glisse : surf, SUP, bodyboard, bodysurf, wing foil, kite foil… le Montois touche à tout. Il vient d’intégrer le Team Pro GONG et se livre, pour l’occasion, sur ses passions et ses ambitions ??

SUPer : Titouan, team rider GONG, en Alley 7’4 FSP Pro.

“Peux-tu te présenter ?

Je viens de Saint-Jean-de-Monts, en Vendée. Mon home spot, c’est la plage de l’Estacade. C’est là-bas que je m’entraîne le plus souvent même si ça m’arrive aussi de descendre plus au sud pour aller surfer à La Sauzaie ou à La Tranche-sur-Mer. Même si je n’y vais que quand les conditions sont vraiment bonnes parce que ça fait beaucoup de route.

Retrace-nous ton parcours depuis ta toute première fois sur une planche, on veut tout savoir !

Je devais avoir environ six ans. J’avais une planche de bodyboard que je prenais pour aller à la plage avec ma mamie. Je me mettais debout dessus et ça m’a tout de suite plu. Et puis après, je me suis inscrit dans une école de glisse parce que ma mère bossait dans la base nautique de Saint-Jean-de-Monts.

J’ai d’abord fait beaucoup de surf, principalement du shortboard mais aussi du longboard. J’étais d’abord en section sportive en surf pendant mes quatre années de collège à Saint-Gilles-Croix-de-Vie et après aux Sables-d’Olonne. Puis, plus tard, je me suis mis au bodyboard de façon intensive. J’ai intégré le pôle France à Biarritz pendant deux ans en 2020 et 2021. J’ai aussi fait beaucoup de bodysurf ces dernières années.

Et puis en juin, j’ai un ami qui m’a proposé d’aller faire des sélections en SUP. Du coup, je me suis mis au SUP surfing il y a trois mois, je n’en avais jamais fait avant (sourire) ! La seule référence que j’avais en SUP, c’était la longue édition du Vendée Glisse en SUP race.

Après, ça fait quand même 13 ou 14 ans que je surfe dont 10 que je fais de la compétition. Donc, j’ai déjà toutes les notions de placement dans l’eau, de lecture de vagues et de gestion de séries.

“J’ai la Alley 7’4 FSP Pro. Elle est ultra radicale ! Je n’ai jamais vu un SUP qui tourne mieux que celui-ci.”

Quel est ton programme d’entraînement ?

Je vais travailler à fond le SUP dans les prochains mois. Je suis très content de mes perfs avec seulement trois petits mois d’entraînement dans les pattes, donc avec plus de volume, ça ne peut être que mieux.

Sinon, je fais beaucoup de préparation physique, parfois à la maison en statique avec des burpees, des fentes, mais aussi en faisant du triathlon. J’en ai fait pendant huit ans quand j’étais petit, ça m’a donné de la polyvalence. Maintenant, je m’y remets parce que c’est une des meilleures disciplines pour une bonne préparation physique. C’est ultra complet et ça me donne un bon cardio.

C’est très important d’être solide physiquement quand tu enchaînes les compétitions tout le temps. Sinon, tu te fatigues rapidement et tu ne récupères jamais. J’ai commencé par le Danemark, puis j’ai participé aux championnats de France de SUP à Montalivet, après je suis allé à Royan, sur la plage de la Tremblade pour un open de France en bodyboard. Je devais finir cette série d’événements par le Bud Contest en Vendée mais il a été reporté d’une semaine pour profiter de meilleures conditions.

Quel genre de rider es-tu ?

Le genre qui reste dans l’eau toute la journée ? Si le matin il y a des vagues, je vais aller surfer. Si l’après-midi il y a du vent, je vais aller faire de la wing, du kite ou du catamaran. Sinon, comme je suis jeune et que j’aime bien la compétition, j’ai un style assez radical, axé sur la performance. Mais j’aime aussi beaucoup faire du fish, du noseriding…

Cette polyvalence t’a aidé pour le SUP aussi, non ?

Clairement ! Je la travaille depuis que je vais dans l’eau. Dès que je peux essayer une nouvelle board, un nouveau set-up, je le fais. J’adore ça. Le bodysurf m’a permis de beaucoup progresser dans ma lecture de vagues. Le longboard m’aide pour la glisse… Tout est lié pour moi, ces sports ne sont pas si différents.

Un petit point sur ton quiver ?

J’ai la Alley 7’4 FSP Pro. Elle est ultra radicale ! Je n’ai jamais vu un SUP qui tourne mieux que celui-ci. D’ailleurs, la différence est assez notable pour mon gabarit entre la 75L (7’4) et la 90L (7’6). J’ai commencé avec la 90L et j’ai signé un bon résultat avec elle au Danemark. Depuis, j’ai changé pour la 75L et elle est encore mieux pour mon gabarit au niveau de la radicalité. Sinon, j’ai aussi la Karmen 7’3 FSP Pro. Elle va hyper vite et part facilement. C’est trop bien !

Comment as-tu entendu parler de GONG ?

Grâce à Malo. Je le connais bien, on a fait quelques compétitions ensemble. J’ai vu ses boards, elles m’ont tout de suite intéressées !

Un mot pour finir ?

Je vais concentrer mes efforts sur deux disciplines : le SUP surfing et le longboard. Pour le SUP, je veux mettre plus de volume dans mes entraînements et voir jusqu’où je peux aller. Pour le longboard, je veux m’y mettre sérieusement. J’ai envie d’en faire en compétition, je sais que j’ai du potentiel. En plus, les compets sont organisées en même temps que le SUP donc c’est pratique (sourire).”