FEEDBACK : WING SUPERPOWER 2022

Test de la Superpower dans le light par Marion qui a pu apprécier les décollages en deux deux de la 6m².

“Hello tout le monde,

Ce week-end j’ai testé la Superpower V2 en 6m², pour 1m70 en m’étirant au maximum et 65kg, dans un vent rafaleux de 10/12 nœuds asthmatique puis forcissant à 13 nœuds pour retomber par la suite.

Matos

Planche : HIPE 2022 4’11
Foil : Front Fluid XXL-S, Stab Curve 43cm avec le Mât Carbon V2 en 85cm

Étant habituée à rider en 5m² (qui me suffit amplement pour mon gabarit), j’ai été agréablement surprise par la facilité de cette voile en règle générale !

Énorme à première vue pour mon petit être , sa compacité importante se fait ressentir en navigation pour offrir une très bonne maniabilité en vol et pendant les manoeuvres :

Le pumping est différent des autres voiles.

Il est notamment plus lent, comme en planche à voile, avec les grosses voiles à cambers en 8’6 de slalom. Il ne s’agit pas de brasser de l’air en faisant plusieurs à-coups de manière rapprochée, mais plutôt d’en faire 2/3 plus lentement et de manière plus séparés, pour apprécier la puissance. Laisser la voile faire le travail à notre place. 2/3 coups de pumping suffisent pour décoller et fuser tout en regardant les copains collés sur l’eau dans 10 noeuds en 5m².

Avec son spi plus tendu, la V2 se verra décoller 2 nœuds plus tôt, ce qui est loin d’être négligeable.

Elle m’a d’ailleurs fait penser à une voile 4 cambers de PAV, avec un creux en avant et qui se prolonge quasiment jusqu’au début de la deuxième poignée, offrant ainsi une puissance équilibrée sur les 2 mains !!

Je pensais en avoir plus plein les bras surtout dans les 13 nœuds (rafaleux) mais ça se tient très bien grâce à un feeling assez doux. Ce n’est typiquement pas la voile qui tire trop au point de se faire arracher. Pour ceux ayant d’autres modèles, la puissance de la “Pulse” est plus présente en mains que celle-ci.

Ce qui est un très bon point car ça permet également de la tenir plus longtemps que dans 10 noeuds, pour mon gabarit.

En vol

ma main avant est en majorité à la fin de la première poignée, et ma main arrière, au début de la dernière poignée. Pas besoin de border fort. Juste légèrement ça suffit, pour avoir suffisamment de puissance pour voler propre, se balader sur le spot, passer les molles et remonter au vent.

D’ailleurs, en parlant de ça, le passage de molles se fait E.A.S.Y et ça remonte au vent fort !

Les poignées sont plus fines que sur la V1, pour une meilleures préhension

Dans les manœuvres, un peu plus technique qu’avec ma 5m².

Il faut penser à la longueur de latte notamment dans les jibes. Ça s’anticipe. Il faut s’adapter, mais dans la même session, on trouve sa petite technique.

Pour ma part :

Dans le vent faible, je borde avant le jibe, en tendant le bras vers le haut, afin de faire remonter la voile et ainsi avoir l’espace suffisant pour la latte.
Dans le vent plus fort, une fois le jibe enclenché, je la laisse en mode freefly en hauteur et je la reprend à la fin. Ça permet d’avoir un jibe plus fluide et de ne pas se préoccuper de la voile.

La poignée avant est assez reculée. Ça surprend au début, on s’y fait après dans la session, mais très bien placée pour la longueur de la latte.

Globalement, c’est une voile que je peux rajouter dans mon quiver pour sauver quelques navs avec un vent faible/asthmatique pour mon gabarit, ou en mode session du dimanche avec un poil dans la main ”