MATOS : ET SI LE TAIL DE LA MOB ÉTAIT ROND ?

Vous adorez imaginer votre board parfaite, souvent composée de bouts de boards que vous avez kiffées. En tout cas c’est ce que suggère Coolas sur notre forum en proposant 3 nouveaux modèles de Mob en round tail pour lequel il avoue être totalement accro 😉 Et notre shapeur l’Ours lui explique en réponse les comportements qu’auront ses idées.

Pour mémoire, le swallow tail de la Mob permet de radicaliser vos turns tout en conservant énormément d’accélération. L’eau libérée par son tail évidé en v permet de serrer la courbe en plantant plus fortement une point du V dans l’eau. L’absence de surface entre les pointes du V permet aussi de cabrer la planche pour réagir en urgence et aller chercher la lèvre d’une section qui ferme devant vous par exemple.

Le swallow tail va également permettre des appuis francs sur chaque rail pour tracer de belles trajectoires. On dit souvent qu’un swallow agit un peu comme un catamaran, qui sera au top de la performance bien en appui sur une coque. On va chercher des appuis excentrer sans trainer plus d’eau. Un comportement qui répond à son programme qui se veut tout terrain et puissant. Toutefois d’autres options auraient pu être prises.

C’est ce que liste Colas dans ces 3 exemples fantasmagoriques :

Modèle 1 : La Mob 7’6″ Cool de base
Modèle 2 : Avec le round tail de l’Alley 8’1 greffé avant les wings, pour les gommer
Modèle 3 : Avec le round tail de l’Alley 8’1 greffé après les wings, pour les garder
Modèle 4 : Une Mob 7’6″ Rad, 29″ de large avec le round tail de l’Alley + “pincage” des sections avant pour les affiner légèrement, et montage avec 2 latérales reculées + US Box, pour un usage twin ou twin + trailer ou single ou 2+1.

Une expérience de pensée à laquelle L’Ours ne s’est pas fait prier pour participer ;). Voici sa réponse :

“Hello,

La 1 marche plutôt pas mal hey hey ???

La 2 va très vite décrocher dans la mise sur le rail ou en pression car la surface de dérive efficiente rapportée à la surface planante en action ne sera pas suffisante puisque la section de rail utile à contrer la portance est trop faible. Bilan : hyper maniable dans moins d’une taille de hanches, insurfable après.

La 3 va accepter de tourner plus court mais demandera plus de vitesse et/ou de puissance dans la vague pour ne pas bloquer. Elle aura une comportement à deux faces : la portion avant qui sera typique d’une planche de petites vagues et la portion arrière pour les grosses vagues. Sur le papier ça semble idéal sauf tout le problème réside dans la transition entre ces deux mondes. En clair ton pied avant sera sur une board de petites vagues très porteuse et puissante et ton pied arrière sera sur un “gun”. Donc le dosage des appuis sera complexe, pour un résultat qui visuellement sera très saccadé. On peut aimer cela, mais c’est étrange.

La 4 demandera de compenser le manque de surface de dérive pour ne pas déraper. Sinon dès que tu voudras accélérer, il faudra doser pour ne pas ziper. La forte augmentation de surfaces de latérales n’est pas sans conséquences puisqu’il va falloir réussir à plonger l’une d’elle dans l’interieur de la courbe, ce qui demande de la force et des appuis engagés (attention là aussi au risque de décrochage violent). Je rappelle que les rails d’un SUP ne sont pas de la finesse de ceux d’une planche de surf, et que même des rails fins seront 50% plus gros, donc 50% plus compliqués à tenir dans l’eau dans la courbes. Donc il faudra forcer pour placer la planche sur le rail, et en ayant été privé de rail to rail progressif donné par une centrale… Pas simple… Alors cela demande de revoir l’outline pour que la portion de rail “tendu” soit plus importante afin de guider la planche sans devoir surdimensionner trop les dérives latérales.

Voila en 10 minutes ce que je peux énoncer comme certain sur ces 4 versions. Toutes vont fonctionner, mais avec chacune ses défauts et qualités.

Merci.”