INTERVIEW : TRANSITION DU SURF AU SUP RACE !

D’abord pratiquant occasionnel de SUP Race pour se maintenir en forme les jours de flat, notre ambassadeur Sébastien s’est rapidement pris au jeu de cette discipline complète. Aujourd’hui il ne s’agit plus d’un simple substitut aux vagues mais d’une passion à part entière qu’il pratique en participant régulièrement à des compétitions sur son SUP gonflable Couine Marie Race avec lequel il tient plus que la comparaison face aux SUP rigides. Rencontre avec un passionné.

Bonjour Sébastien, comment as-tu mis le doigt dans l’engrenage du SUP Race ?
Après plusieurs années de pratique en bodyboard et surf, j’achète mon 1er SUP surf en 2011. Ma 1ere planche de SUP Race suit en 2015 et c’est déjà une Couine Marie 12’6×28 qui me permet de découvrir l’énorme potentiel de ce sport.
Je participe rapidement à quelques courses locales, puis à des évènements plus reconnus comme la Glaglarace, Dordogne Intégrale, etc… Et depuis je n’arrête plus. L’endurance à la rame devient ma passion !
Qu’est-ce qui t’as poussé à compléter les sessions de surf par des sessions sur du tout plat ?
C’est surtout grâce à des amis qui ont su me motiver car pour moi le SUP ce n’était que dans les vagues ! J’ai rapidement compris que contrairement au surf où il faut des conditions météo bien spécifiques et de la disponibilité pour y être au bon moment, le SUP race me permet d’être sur l’eau aussi souvent que je le souhaite. Peu importe les conditions météo, il est toujours possible de ramer. C’est pour moi un énorme avantage et la raison pour laquelle je me suis orienté de plus en plus vers le SUP Race.
Comment se déroulent les courses auxquelles tu participes ?
J’essaye de planifier une ou deux courses par mois mais malheureusement encore cette année il y a de nombreuses annulations d’événements à cause du contexte sanitaire, je n’ai donc pas participé à beaucoup de courses… Espérons que 2022 se déroule mieux ! Je suis malgré tout satisfait de ma courte saison 2021, j’ai pris beaucoup de plaisir sur les différentes courses. C’est bien là le principal ! J’ai un palmarès modeste. Je monte rarement sur un podium. Je sais que j’ai encore de la progression à faire et cela me motive beaucoup !
Avec le championnat de France en milieu maritime qui s’est déroulé à l’Ile de Ré le 16 & 17 octobre dernier j’obtiens à deux reprises la 4ème place dans ma catégorie d’âge (Grand Master) et 23ème au classement général de la longue distance. Je suis content de cette place car le niveau était relevé et j’étais l’unique SUP gonflable en course !
Sur la longue distance de cette épreuve, après un départ un peu chaotique dans l’agitation créé par tous les rameurs et le vent de côté, mon rythme s’est rapidement mis en place. Je suis resté très concentré sur ce qui se passait autour de moi et surtout sur les bumps dans la partie downwind. C’est là que je voulais faire la différence. J’avais pour objectif d’en prendre le plus possible et je pense que c’est ce qui a payé. J’aime beaucoup ce genre de course océanique. C’est sur les downwinds quand le plan d’eau est agité que je m’en sors généralement le mieux.

Est-ce que tu as une stratégie prédéfinie en course ?
Bien souvent je n’ai pas de stratégie bien définie. Chaque course est unique. C’est une fois le départ pris que j’analyse les options qui s’offrent à moi.
Pour l’ultra longue distance c’est différent. La stratégie à mettre en place est surtout au niveau du nombre de ravitaillements pour limiter les arrêts. La gestion de l’hydratation et de la nutrition durant la course pour ne pas manquer d’énergie mais aussi l’intensité à donner pour ne pas s’épuiser trop vite.
Quelle est l’intensité de ton entraînement en dehors des courses ?
Si cela est possible, je rame plusieurs fois par semaine en travaillant le cardio, l’endurance et d’autres exercices pour chercher à améliorer mes chronos et aussi ma technique de rame. Je trouve très intéressant de développer mes entraînements en fonction de mon ressenti. L’intensité et la durée de ces entraînements est variable selon où je me trouve par rapport à mes prochaines courses.
En semaine je m’entraîne sur un tout petit plan d’eau qui a l’avantage d’être souvent abrité du vent et le week-end je m’oriente plutôt vers les grands lacs girondins pour allonger les distances, faire un downwind si le vent le permet ou à l’océan les jours de petit surf. En parallèle de ces entraînements, je fais du vélo, du renforcement musculaire et de temps en temps quelques sessions SUP surf .

Quelle a été l’évolution de ton matos ?
Depuis mes débuts j’ai toujours été en SUP gonflable et j’ai commencé avec une Couine Marie 12’6×28. Ensuite j’ai enchaîné différentes tailles : 12’6×26’’, 12’6×24’’ puis en 14’x26’’ jusqu’à ce jour. Cette taille est pour l’instant ma préférée car elle est le juste milieu entre confort et performance. Cela me permet d’être très polyvalent. Concernant la pagaie, j’utilise la Carbon Pro 7” depuis des années. Je la trouve efficace, légère et avec laquelle je n’ai jamais eu de problèmes de douleurs même sur des courses ultra longue distance.
Pourquoi avoir choisi la techno gonflable ?
C’est surtout à cause du côté pratique. Ne disposant pas pour l’instant d’un espace de stockage suffisant à mon domicile pour une planche de race rigide, le gonflable est la solution ultime !
Un conseil pour quelqu’un qui souhaite se mettre à la race ?
Je n’ai pas vraiment de conseils à donner mais je dirais surtout aux personnes qui débutent avec un race gonflable, qu’avec de la motivation, de la persévérance et des entraînements, il est tout à fait possible de rivaliser avec les rigides ! J’ai toujours cru en ça. Je pense que c’est une de mes principales motivation à chaque course.
Quel est ton prochain objectif en course?
Pour 2022 je me suis inscrit pour la Tawara (80km) et je pense participer à d’autres courses ultra longue distance comme la Dordogne Intégrale (130km) ou les 10h de Vassivière. J’aime beaucoup ce format de courses longues ou l’on repousse nos limites. Ensuite je pense aussi participer à une ou deux coupes de France, Fort Boyard Challenge et des courses locales que j’apprécie pour l’esprit convivial.
