INTERVIEW : DÉFI EN SUP !!!

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INTERVIEW : DÉFI EN SUP !!!

Après avoir retrouvé un second souffle grâce à la pratique du SUP à la suite de gros ennuis de santé, Eric Rose, militaire à la retraite, s’est lancé le défi de descendre la Meuse sur 135 km en SUP au profit du handisport. Rencontre avec un passionné qui va au bout des choses !

 

Bonjour Eric, premièrement, comment as-tu débuté le SUP ?

J’ai débuté le SUP à la suite d’une opération au tendon d’Achille. Étant très sportif j’avais besoin de pratiquer une activité sportive assez intensive pour satisfaire ma soif d’efforts mais pas contraignante pour mon tendon d’Achille. Après une deuxième opération beaucoup plus conséquente au tendon d’Achille et trois mois d’immobilisation totale du pied j’ai dû me rendre à l’évidence que les longues sorties de trail, course à pied et VTT appartenaient au passé et que je devais me diriger vers un sport qui traumatisait moins ce tendon.

Quels ont été pour toi les principaux attraits du SUP ?

La facilité pour débuter et la possibilité de très rapidement atteindre un niveau qui permet de se dépenser autant qu’en course à pied, VTT ou autre sport d’endurance. Un autre aspect que j’apprécie beaucoup est la convivialité et la curiosité que ce sport suscite. Les gens viennent naturellement et amicalement vers vous pour poser des questions et se renseigner. Quand je pratique il y a toujours quelqu’un pour me dire bonjour, me faire signe, me faire un sourire. Je réponds souvent avec plaisir aux questions des curieux. J’aide aussi les débutants, des liens d’amitié se créent et nous organisons régulièrement des sorties en groupe.

Comment as-tu eu l’idée de te lancer dans ce défi ?

J’ai été mis à la retraite par limite d’âge en octobre 2020 après près de 40 ans de service à l’armée de l’air belge. Ma première idée pour m’occuper était de créer un club de stand up paddle avec location de matériel et leçons mais la crise du Covid-19 est passée par là et a anéanti mes projets. Alors je me suis mis au défi de descendre la Meuse Belge dans son intégralité afin de voir où j’en étais physiquement et si j’étais encore capable de faire de longs efforts. Après de nombreux ennuis de santé et une opération d’un cancer en novembre 2019 qui a mal tourné et une septicémie j’ai cru que le sport était fini pour moi. Ensuite l’idée m’est venue de mettre ce défi à profit pour aider ceux qui en ont besoin en récoltant des fonds. Par rapport à mes ennuis de santé et mon passé, accidents de la route, 3 opérations au dos, j’ai décidé de reverser les dons récoltés à l’association Cap2Sports. Cette association dépend du centre de revalidation d’Esneux ou les accidentés, les victimes d’AVC ou autres maladies graves ou de naissance tentent de retrouver une vie normale et de recouvrer l’usage de membres traumatisés. Cap2Sports permet aux personnes à mobilité réduite de pratiquer toutes sortes de sport, intérieur comme extérieur avec du personnel qualifié et en toute sécurité. Ces gens ont eu moins de chance que moi et je trouve normal de les aider.

 

Quelles seront les étapes le jour J ?

Si la météo est favorable je me mettrai à l’eau à Heer, en face de Givet, le 13 mai. Je dormirai sous tente, j’emporte tout mon matériel sur ma planche, tente, matériel de couchage, nourriture lyophilisée etc. La première étape comptera plus ou moins 40 km. Le périple durera 4 jours pour 135 km. La deuxième étape m’emmenera à Huy au Royal Yacht Club, la troisième je vais jusque Wandre, à la sortie de Liège au Walibu Beach Club. Le 16 mai j’arriverai à Petit-Lanaye à la frontière néerlandaise. En cas de météo catastrophique je différerai mon départ de quelques jours.

Comment soutenir ton projet ?

Toutes les informations sont reprises sur une page facebook dédiée qui permet de suivre mon projet et toute sa préparation. L’association Cap2Sports est à but non lucratif. Elle ne survit que grâce aux dons et aux subventions. Une personne est employée à temps plein, les autres sont bénévoles et le matériel sportif est acheté ou loué par l’association. Les vélos adaptés constituent un gros coût dans l’achat de matériel. Nous avons, le responsable et moi, prévu d’acheter du matériel pour pratiquer le stand up paddle et je me suis proposé comme bénévole pour enseigner le SUP. Dans un premier temps nous allons louer les planches et voir si cela plait, s’il y a une demande et ce qu’il est possible de faire avec ces personnes.

Je remercie déjà mes sponsors principaux “ARHS” et “GMédi” pour leur soutien.

Ne vous arrêtez pas à la barrière de la frontière en vous disant “c’est en Belgique cela ne me concerne pas”. Le handicap peut toucher tout le monde et je voudrais prouver que la communauté des “waterman” et “waterwoman” sont des gens de coeur et généreux.

 

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