BACKLOOP

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BACKLOOP

Le backloop est une manœuvre aérienne qui consiste à sauter, orienter la planche face au vent de manière assez verticale puis de faire repasser la wing dans sa position de départ au sommet du saut.

 
Wing foiler : Malo, team rider GONG, en Stunt FSP Pro, Droid UPE Aramid, mât HM85, front wing Ypra Surf-Freestyle et stab Freestyle.

Le décollage

Pour commencer, le backloop est un saut, donc il vous faut arriver avec une vitesse assez rapide et savoir maîtriser l’impulsion et le décollage d’un saut simple (voir How to JUMP). En revanche, l’impulsion du backloop va s’effectuer au près, en appuyant dans les talons et avec plus de poids en arrière qu’un saut simple.

Une fois que vous avez choisi votre section pour envoyer et fait votre impulsion, vous êtes en l’air, et là les choses se corsent…

Étant donné qu’à l’impulsion vous avez mis votre poids légèrement plus en arrière, la planche va monter quasiment automatiquement au niveau de votre bassin, voire plus, suivant la radicalité que vous avez l’intention de mettre dans votre backloop.

Pendant que vous montez, il va falloir que vous fassiez comme si vous vouliez donner un grand coup de pied arrière de karaté pour faire tourner la planche le plus possible et ce quasiment jusqu’à la mettre dans la position de réception (on appelle ça « tweaker »). Mais attention, tweaker veut bien dire qu’il faut vous tordre au maximum et donc garder le haut du corps, et surtout la tête, dans la position de départ sinon cela risque de vous déséquilibrer pour le reste de la manœuvre. Généralement, vous atteignez cette position tweakée au sommet de votre saut et là se pose une nouvelle question, que faire de la wing ?

Le passage de la wing

Le passage de la wing est sans aucun doute la partie la plus dure de cette manœuvre. C’est à ce moment-là que tout se joue : soit un plat phénoménal dont vous risquez de vous rappeler pendant un bon bout de temps, soit un passage de wing super fluide qui vous permettra une réception en douceur et un grand sentiment de satisfaction.

Tout d’abord, le timing du passage de la wing doit être très précis. Si vous la passez trop tôt votre planche n’aura pas eu le temps de tourner et sera en retard pour la réception : vous allez tomber comme une pierre en piqué dans l’eau car votre wing va se déventer. En revanche, si vous la passez trop tard votre planche va se remettre petit à petit dans le mauvais sens, revenir en arrière, et la réception sera ratée ; mais votre wing sera d’autant plus dure à faire passer et vous risquez ce coup-ci de vous la faire arracher des bras ou de ne pas avoir le temps de la tourner et de la taper violemment contre l’eau (tout de suite lâcher la wing).

C’est pourquoi il faut que le passage de la wing s’effectue au sommet de votre saut ; en même temps que vous finissez la rotation de votre planche. En la faisant tourner à ce moment-là, vous bénéficierez aussi d’un effet parachute qui adoucira la réception. Maintenant reste à savoir comment faire passer la wing…

En fait, une fois que vous êtes rendus au sommet de votre saut, il s’agira de faire tourner la wing le plus vite et le plus efficacement possible pour avoir du temps pour la réception. Donc il faut que vous la fassiez tourner sur un certain axe qui est le juste milieu entre l’arrachage de bras et le passage à contre. Pour ce faire, vous allez d’abord chercher du regard votre point de réception, ce qui va commencer à vous remettre dans l’axe de votre planche (de-tweak). En même temps que vous tournez la tête, vous allez rabattre votre bras avant vers vous tout en le redescendant au niveau de votre épaule. Pendant que vous rabattez votre bras avant, vous allez devoir pousser dans votre main arrière très fort comme si vous vouliez donner un grand crochet de boxe. Arrivé à ce stade là, vous avez la wing quasiment en face de vous et vous commencez à redescendre. A ce moment là il va falloir ramener la wing devant vous si vous ne voulez pas atterrir dedans et risquer de la casser car le choc peut être TRÈS violent. Pour ça il suffit juste de baisser votre main arrière et relever votre main avant, ce qui va ramener la wing en position parachute. Si vous avez du mal à faire passer la wing, vous pouvez peut-être essayer de donner un léger à-coup dans le sens inverse de la rotation avec les épaules ce qui pourrait vous permettre de vous débloquer et de pouvoir faire le mouvement.

 

La taille de la wing

Il est clair qu’entre faire un backloop en 3m et faire un backloop en 7m il y a une ÉNORME différence. Donc pour faire des backloops, il est préférable d’utiliser une taille de wing allant jusqu’à 5m max. Je vous recommande également d’essayer vos backloops légèrement sous toilé et dans des conditions assez houleuses ce qui permettra un passage de la wing plus facile. Ça marche également sur le flat mais l’impulsion est bien plus dure à avoir et vous aurez moins de hauteur donc moins de temps.

Pour finir : la réception. Et bien là, c’est un peu comme vous le sentez. Chacun a sa technique mais il est quand même préférable d’atterrir en « nosedive » c’est-à-dire en enfournant très légèrement, ce sera moins violent pour le matos et pour vous. Une fois atterri vous n’avez plus qu’à reprendre votre équilibre, pomper quelques coups et repartir pour un autre 😉

Voilà, vous avez maintenant tous les détails techniques du backloop en tête. Il ne vous reste plus qu’à choper une wing, un foil et un casque et répéter le mouv’ jusqu’à temps que ça passe : have fun !!

 

Points clés :

  • Une bonne vitesse
  • Une grosse impulsion
  • Tweaker le corps le plus possible
  • Timing et axe de rotation de la wing parfaits
  Rider : Malo Guénolé, team rider GONG
Wing foiler : Malo, team rider GONG, en Droid, Lemon FSP Pro et Foil Pro Fluid H.

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