DEBUTER EN SUP FOIL

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DEBUTER EN SUP FOIL

Vous avez débuté le SUP il y a quelque temps, et le foil vous fait de l’œil, à tel point que vous n’en dormez plus… Si la pratique du Stand Up Paddle est très accessible, c’est d’ailleurs ce qui a en partie fait le succès de ce sport, la pratique du SUP foil est en revanche beaucoup plus technique. Mais avec un peu d’entrainement, quelques conseils et du matériel adapté, rien d’impossible.

 

Voici donc quelques conseils pour bien débuter et progresser en SUP foil :

1) Le choix du matériel

Plus la planche est courte, et plus c’est sympa en vol, certes, mais n’oubliez pas que de ramer sur une planche courte de 6’ peut se révéler être un véritable enfer au départ. Un coup de pagaie à gauche, et vous tournez de 45° vers la droite. Il vous faut donc dans un premier temps avoir une bonne expérience sur une planche de 8’ et moins, ou passer du temps sur le flat pour s’entraîner à ramer bien droit, et alterner des phases d’accélération, afin de simuler des take off.

Si vous n’êtes pas familiarisé avec des planches courtes, ou si vous avez un grand gabarit, vous pouvez parfaitement vous orienter vers une planche de SUP foil autour de 7’, les Mob et la Zuma 7’3 sont parfaites pour ça. Si vous êtes déjà bien aguerri, en ayant une très bonne technique de rame. Vous pouvez vous orienter vers une Zuma plus courte, mais tout en conservant du confort, ce qui se traduira par de la largeur et du volume. Notez également que les Zuma, ainsi que les HIPE 6’5 et 7’5 sont équipées du système anti-drift. Cette dérive placée sous la carène au premier tiers avant de la planche, sera une aide précieuse pour vous aider à ramer droit.

Munissez-vous d’une pagaie coupée au maximum à votre taille, pas plus. Vous pouvez également réduire la taille de votre pagaie (- 5 à -10 cm), cela vous aidera à ramer de manière plus dynamique et à gagner en stabilité. Choisissez une pagaie avec une surface de pale small à medium, afin de limiter l’effet de row, et éviter de faire des demi-tours à chaque coup de pagaie.

Passer sur une planche courte, signifie également travailler son équilibre 3D. Car vous allez subir des déséquilibres latéraux, mais aussi longitudinaux, bref, ça bougera dans tous les sens. Donc en plus de la technique de rame, il vous faudra ramer avec les pieds décalés. Votre pied avant légèrement placé devant la poignée, pointe de pied visant le nose, et votre pied arrière, placé légèrement en retrait de la poignée, et ouvert à 45°.

Le plus simple pour expliquer ce gain de stabilité, est de vous placer pieds joints face à un ami, et de lui demander de vous pousser (NDLR : sans élan !), il y a de fortes chances que vous reculiez. Puis recommencez mais cette fois-ci en décalant vos pieds. Sauf si votre compère fait partie du Stade Rochelais, vous devriez conserver votre position initiale en restant bien campé sur vos appuis. En SUP, cette méthode vous permettra de ne pas tomber en arrière lorsque votre planche est poussée par la bosse de houle lors du take off, d’être plus fléchi sur vos appuis, bien gainé, et d’avoir une rame bien plus efficace. Et vous pourrez surtout vous fléchir vers l’avant en mettant 80% de votre poids sur la jambe avant, cela aura pour effet d’obliger le nose de votre planche à s’engager dans la pente de la vague. Cette position vous aidera également à passer en position surf plus rapidement.

   

Pour le foil, préférez une aile porteuse à basse vitesse. Lorsque l’on débute, le parallèle avec le surf est très facile à comprendre, on choisit des vagues avec peu d’énergie, et on est soit dans la mousse, soit loin de l’onde. Un débutant en surf va donc privilégier une planche avec de la longueur et du volume pour compenser son manque de technique ou de placement sur la vague. En foil, c’est exactement la même chose, on va commencer avec un profil épais qui sera porteur à basse vitesse. Ainsi où que vous soyez « mal » placé sur la vague ou la bosse de houle, et même à faible vitesse, vous volerez. Un profil épais sera stable et lent, mais généralement, lorsque l’on débute en foil, la vitesse n’est vraiment pas une priorité.

La taille du mât utilisée pour cette pratique est de l’ordre de 65/70 cm, mais pour débuter tout en douceur sans se faire peur, vous pouvez faire vos premières sessions avec un mât plus court 45/55 cm. Vous vous familiariserez plus facilement avec les sensations de vol, et vous prendrez confiance plus rapidement.

Dans notre gamme, ce sont les ailes Rise et X-Over qui seront les plus adaptées. La Rise si vous êtes totalement débutant, la X-Over, si vous avez déjà une petite expérience en foil, ou si vous êtes de nature à progresser très rapidement dès que vous testez un nouveau sport/support.

2) Le choix du spot et des vagues

Un spot que vous connaissez, sur lequel vous avez vos repères. Choisissez des vagues vides de tout surfeur, des vagues trop petites et trop molles, qui seront délaissées par les autres glisseurs. Des vagues d’une taille de cheville/genou peuvent suffire, dès lors que vous avez assez de fond pour le foil.

Pour bien débuter, la taille et la forme des vagues sont primordiales. Des vagues lentes, avec peu de pente, d’une taille de genou à une taille de cuisse max, qui idéalement auront du mal à déferler, et qui iront mourir dans trop d’eau. Ce peut être un bord de baïne, ou un reef avec trop d’eau à marée haute par exemple. Bannissez dans un premier temps toutes les vagues creuses, considérez qu’une vague d’une taille de hanche est une grosse vague en foil, donc même si vous êtes pressé de tester votre matériel fraichement reçu, soyez patient, et choisissez les conditions optimales pour vos débuts.

 

3) Les premiers take off

Servez-vous des straps ! Que ce soit votre première session ou que vous soyez expert, les straps seront un atout indéniable. Si vous débutez, vous aurez un repère précis et afin d’avoir le pied avant toujours bien placé, sachant que c’est ce pied qui va donner 80 % de l’équilibre à l’ensemble. Le strap avant permet de gagner en contrôle car vous pouvez rectifier toutes les petites erreurs de gestion de l’assiette du foil. Et par la suite, cela permet d’appuyer davantage les virages. Et c’est aussi un gros avantage pour le pumping, car vous pouvez non pas monter le pied, mais pousser davantage vers l’avant et rendre le pumping plus efficace. Pour vos premières sessions servez-vous uniquement du strap avant, et ne vous inquiétez pas si vous ne mettez pas le pied arrière dans son strap, cela viendra par la suite.

Le plus difficile au départ est d’encaisser l’accélération du take off, vous prenez de la vitesse, et vous volez mais sans vraiment le décider. Alors laissez la planche descendre tranquillement en bas de vague, sur une zone plate. Basculez vers l’avant, cela vous permettra de mettre de la pression sur l’avant de la planche, vous empêcherez le foil de se lever trop tôt. Ne vous forcez pas à voler, mais essayez plutôt d’empêcher le foil de voler dans un premier temps. Alors restez détendu, et conservez une bonne flexion sur vos appuis.

Afin de faciliter le contrôle du foil, réglez le bien vers l’arrière de votre planche.

4) Les premiers vols

La première erreur est généralement de se faire surprendre par la montée du foil, et d’avoir le réflexe de mettre son poids sur l’arrière, le foil va alors se cabrer, la plupart du temps cela se termine par un décrochage du foil suivi d’un plouf plus ou moins artistique… Ce qui est en cause, c’est la vitesse lors du take off, et plus vous partirez en retard, et plus cette vitesse initiale sera élevée.

Le vol est une histoire de petits ajustements, d’appuis très fins. C’est la vitesse qui vous fera décoller, alors dès que vous sentez le foil monter, penchez-vous gentiment vers l’avant, cela suffira à mettre du poids sur votre jambe avant, et à stabiliser le vol.

   

Donnez-vous des étapes de progression. Quelques sessions pour voler tout droit dans la mousse, simplement pour apprendre à bien stabiliser votre vol. Puis quelques sessions pour suivre les vagues, en effectuant des diagonales, puis au fur et à mesure, vous viendrez resserrer ces diagonales. Vos premiers virages, premières sorties de vagues, premiers pumping, premières connections, …

Le chemin peut paraître long, mais à chaque session, à chaque étape de progression, vous serez récompensé par des sensations nouvelles. Vous pouvez compléter votre apprentissage par d’autres moyens de voler : tracté derrière un bateau, ou tout simplement en pratiquant la wing, vous aurez des temps de vols beaucoup plus longs, et votre vitesse d’apprentissage va alors s’accélérer.

Il n’y a que deux catégories de foilers, ceux qui laissent tomber au bout de deux sessions, généralement à cause de conditions ou de matériel totalement inadaptés, ils se font peur, et jettent l’éponge. Puis il y a les autres pour lesquels ce support devient totalement addictif. Il n’y a pas d’entre-deux.

 
 

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