Pour qui ?
C’est la planche de celui ou celle qui veut une board courte mais pas compliquée.
Vous devez avoir un bon niveau en foil pour profiter pleinement de la Flint. Ok, elle est deux fois plus facile que la Lemon, mais monter sur une planche de moins de 6’ ne s’improvise pas.
C’est typiquement la planche de ceux qui veulent une board à tout faire, mais de hautes performances.
En SUPfoil, il faut avant toute chose savoir ramer droit sur une micro planche. Sinon vous ne prendrez aucune vague. Si vous savez voler et ramer, le reste est facile car c’est justement une planche peu exigeante pour sa taille, physiquement et techniquement.
En wing, la Flint est une planche accessible pour un pratiquant éclairé et de gabarit classique. Pas besoin d’être champion du monde de wing pour s’éclater en Flint. Elle est à la fois facile et très performante.
En gros volume elle est facile, mais dans les petites tailles il faudra être en bonne condition physique.
Pour quoi ?
La Flint est la planche compacte et accessible qui marche aussi bien en SUPfoil qu’en wing.
Elle va vous donner une super stabilité à l’arrêt avec son outline rectangulaire. Et elle va décoller très tôt grâce à son rocker bas et le positionnement très central du foil. Ce placement du foil et des straps très centrés dans une planche à l’outline rectangulaire donne énormément de stabilité.
En SUPfoil, c’est la board la plus engagée de la gamme. Idéale pour tourner court, mettre des airs, mais ne pas galérer à la rame.
En wing, c’est le rapport planche compacte / planche facile qui va vous séduire. Elle a tous les avantages d’une planche courte mais pas les défauts. Et elle vole super tôt.
Quelle taille ?

En SUPfoil, vous devez absolument avoir un solde de volume positif. Votre poids plus celui de la planche doit être inférieur au volume de la planche. N’hésitez pas à prendre un peu de volume et de largeur si vous n’êtes pas certain de vos appuis.
Vous pouvez prendre un volume suffisant pour flotter, de l’ordre de votre poids + 10 = volume.
Exemple : je pèse 80kg + 10 = 90L pour flotter. Ce qui veut dire qu’avec une 5’6 de 95L je vais flotter, à condition d’avoir un bon niveau en SUPfoil. Et si je veux du confort il faudra ajouter 20 au lieu de 10 et donc passer sur la 5’8 de 110L.
En wing, vous pouvez la prendre bien généreuse si vous débutez. Et si vous avez déjà un bon niveau vous allez au contraire aller chercher un volume limite en suivant la même règle qu’en SUPfoil ci dessus.
Vous pouvez aussi la sous litrer car la Flint est assez large aux tips pour être stable. Alors si vous avez un super niveau et envie d’une réactivité maximum, vous pouvez passer sur des volumes négatifs. Jusqu’à votre poids – 10 = volume vous pouvez partir à genoux en vous appuyant sur la wing sur l’eau. En dessous de ce volume il va falloir faire des waterstarts en coulant la planche : c’est très technique, très physique, et vous perdez la moitié basse de votre plage de vent. A chaque chute il faut tout recommencer… Pas très drôle, et un gain de performance très discutable.
Quel quiver ?
La Flint est vraiment la board de foil à tout faire. Donc elle va prendre une très grande place dans votre quiver.
Vous pouvez bien entendu la compléter avec une palette de stand up paddleboards sans foil. Et des planches de surf pour les jours où les vagues sont inadaptées au foil.
Quelles ailes de foil ?
En général on conseille le même montage qu’en surf foil.
En SUPfoil :
Les débutants auront la progression la plus rapide avec une aile avant L (quel que soit leur gabarit entre 50kg et 100kg) et un stab Surf 45cm.
Si vous avez des toutes petites vagues ou un fort gabarit, débutez en aile XL Classique.
Si vous êtes doué, débutez en aile XL Pro Clear, plus rapide.
Pour les expérimentés :
Dans la gamme Classique : des ailes hyper faciles et efficaces à basse vitesse :
- M pour les 50kg -> 65kg ou les vagues puissantes.
- L pour les 65kg -> 75kg.
- XL pour les 75kg -> 100kg ou les vagues molles.
- XXL pour les 100kg -> 120kg ou les vagues trèèès molles.
Pour les Pros :
Dans la gamme Pro Clear (ex Pro 2019) : des ailes hautes performances et 5 nœuds plus rapides que les Classiques :
- M pour les 50kg -> 65kg ou les vagues puissantes.
- L pour les 65kg -> 75kg.
- XL pour les 75kg -> 100kg ou les vagues molles.
- XXL pour les 100kg -> 120kg ou les vagues trèèès molles. A réserver au pomping plutôt.
En wing :
Les débutants auront la progression la plus rapide avec une aile avant XL (quel que soit leur gabarit entre 50kg et 100kg) et un stab Surf 45cm.
Si vous êtes timide, débutez en aile XL Classique.
Si vous êtes doué, débutez en aile XL Pro Clear.
Pour les expérimentés :
Dans la gamme Classique : des ailes hyper faciles et efficaces à basse vitesse :
- M pour les 50kg -> 65kg et toutes forces de vent.
- L pour les 65kg -> 75kg et toutes forces de vent.
- XL pour les 75kg -> 100kg et toutes forces de vent.
- XXL pour les 100kg -> 120kg et vent inférieur à 15 nœuds.
Pour les Pros :
Dans la gamme Pro Clear (ex Pro 2019) : des ailes hautes performances et 5 nœuds plus rapides que les Classiques :
- M pour les 50kg -> 75kg et vent supérieur à 15 nœuds.
- L pour les 65kg -> 85kg et vent supérieur à 15 nœuds.
- XL pour les 75kg -> 100kg et toutes forces de vent, ou pour les légers dans le light wind.
- XXL pour les 100kg -> 120kg et vent inférieur à 15 nœuds.
La taille de l’aile avant conditionne le rapport vitesse/portance. Plus l’aile est petite, plus vous irez vite mais serez mal à l’aise à basse vitesse.
Les stabs ont un rôle majeur. Ils déterminent la stabilité du foil et aident à sa portance, mais au détriment de la vitesse max du foil.
Ainsi les stabs de surf sont moins rapides que les stabs de kite, mais sont beaucoup plus porteurs, et donc efficaces à basse vitesse.
Quel mât de foil ?
En SUPfoil :
Le classic alu 65cm est parfait. Si vous êtes un pro, passez sur le monobloc 70 : magistral.
En wing :
Mis à part lors de la mise à l’eau, vous aurez tout à gagner avec un mât long.
Plus de longueur = plus de marge = plus facile = plus performant.
Contrairement au kitefoil, en wing on oppose peu à l’aile car elle tire doucement. Donc on met peu d’angle au vent au mât. Alors maitriser un grand mât en wing ne pose pas de souci.
Et comme les planches utilisées sont beaucoup plus grosses qu’en kite, l’inertie est plus importante. Du coup votre foil est moins foufou. Tout est plus calme. Alors n’ayez pas peur d’un mât long.
Dans le clapot, dans les transitions, dans les molles, un grand mât sera dix fois plus agréable.
Bien entendu le must est le monobloc 100. Absolument magique. Mais le 90 alu est génial aussi.
Positionnement du foil ?
Pour les foils GONG, placez la platine au centre des rails US.
Plus vous l’avancez plus il cabre la planche. Plus vous le reculez, plus le nez de la planche plonge.
Veillez à ne pas trop l’avancer. On a souvent tendance à ne pas laisser le pied arrière travailler, notamment quand on vient du kitefoil. Or reculer un peu le foil force à mettre plus de poids dans le pied arrière et donne une attitude plus harmonieuse et réduit les efforts.
Quelle longueur de pagaie ?
Si vous voulez utiliser la Flint en SUPfoil, il vous faudra une pagaie entre votre taille -10cm et votre taille.
Quel leash ?
Prenez un 6’ de 7mm de diamètre minimum.
Vérifiez son état avant chaque session et changez-le tous les ans. C’est votre gilet de sauvetage.
Strapé ou strapless ?
Rider strapless est sexy car on se sent libre. Mais très honnêtement on a des performances ras les pâquerettes…
Alors à vous de voir si la sensation prévaut sur les performances. Sur une Lemon, on va clairement passer à côté de 90% de son potentiel sans strap.
Avec des straps vous aurez beaucoup plus de contrôle et bien moins de risque de vous prendre le foil qui se retourne sous vos pieds. Dans les vagues c’est flagrant, on gagne énormément avec des straps. On rattrape des situations dingues juste en tirant sur les pieds.
Mettez vos straps en position centrale (3ème trou) pour les avants, et idem pour le strap arrière si vous ridez toujours dans les straps.
Si vous voulez pouvoir sortir le pied arrière pour les transitions et le surf, placez le strap arrière au premier trou.

Good to know :
1/ la Flint est une planche technique qui s’adresse à des foileurs de bon niveau. On peut tricher en prenant les grandes, mais sur les petites tailles il faut être doué et en forme.
2/ Le foil stabilise fortement un SUP quand on y est habitué. Ne comparez pas la largeur des planches de SUP sans foil avec celle des SUP avec foil. Je pense que 5cm de moins est indolore avec un foil, sauf avec un fort back wash.
Cette largeur en moins est nécessaire pour faire accélérer ces toutes petites planches à la rame et ne pas partir trop late.
3/ Avoir un peu d’eau sur le tail stabilise la planche. Parfois trop de volume est pire que tout. C’est très vrai dans les petites tailles compactes qui font culbuto.
Antoine Civel –
Voici mon retour sur la Flint 5’6 en SUPfoil !
Pour info, avant la Flint j’avais la Zuma 6’3 et 3 ans de pratique en SUPfoil.
Déjà la construction est béton et la planche est bien légère, ce qui est top pour le pumping.
J’avais une petite appréhension concernant la stabilité, c’est assez sportif malgré mon habitude des planches courtes et des long SUP étroits ! Sur du glassy, c’est assez simple mais ça demande une concentration de tous les instants. Il faut aussi maîtriser la technique du shortSUP (pieds en décalés) et avoir une rame puissante pour le take-off sinon ça risque d’être très compliqué sans ces acquis.
Au take-off, il faut être précis dans la position des pieds car la faible longueur ne pardonne pas. Une fois en vol c’est le gavage assuré, l’inertie que l’on a avec des planches plus longues et plus lourdes a disparu, la construction carbone aide à gagner en nervosité dans les appuis également.
Le pumping est facilité car on a très peu de longueur devant soi et le poids léger est plus centré du fait de la taille ce qui facilite grandement, et du coup la fatigue arrive un peu moins vite !
Je suis vraiment conquis par cette Flint qui est vraiment une planche haute performance si on la prend sans la surdimensionner.
Here’s my feedback on the Flint 5’6 in SUPFoil!
For info, before the Flint I had the Zuma 6’3 and 3 years of practice in SUPFoil.
Already the construction is concrete and the Board is very light which is great for pumping.
I had a little apprehension about the stability, it’s quite sporty despite my habit of short boards and long narrow SUPFoils! On glassy it’s quite simple but it requires constant concentration, it is also necessary to master the technique of ShortSUP (offset foot) and have a powerful paddle technique for the take-off otherwise it could be very complicated without these skills.
At the take-off you have to be precise in the position of the feet because the short length does not forgive, once in flight it is pure, assured fun, the inertia that we have with longer and heavier Boards has disappeared, the Carbon construction helps to gain in nervousness in the supports too.
Pumping is easier because there is very little length in front of the Board and the light weight is more centered because of the size, which makes it easier and therefore the fatigue comes a little slower!
I’m really won over by this Flint which is really a high performance Board if you take it without oversizing it.
Christophe Totalrecale –
Très content et rassuré par la Flint 5’6 (on en parlait très peu par rapport à la Lemon). Excellente réactivité sous les pieds, comme attendu, en surf, tout en restant facile en navigation et transitions. Et… tellement plus belle que la Lemon.